Les déchets en débat à la CDA de La Rochelle
Publié le 11/07/2014 dans Sud-Ouest
L’élimination des déchets non triés a fait débat hier soir.
C’était la dernière séance, hier soir, pour les élus communautaires. Le dernier Conseil avant la rentrée. Au menu, une série de subventions pour la construction de logements sociaux, à La Rochelle et dans les communes alentour. Puis un débat, lié aux déchets. Les déchets font toujours débat.
Il s’agissait, hier soir, d’évoquer un contrat de traitement des « refus de tri ». Il faut savoir que les déchets recyclables des usagers de la Communauté d’agglomération sont transportés au centre Altriane pour être ensuite triés par la société Sita. Les tonnages ont évolué de manière significative : 11 700 tonnes en 2011 et 16 750 tonnes en 2013.
Cela dit, les « refus de tri » évacués vers l’unité de valorisation énergétique pour y être incinérés, faute de pouvoir être valorisés, sont également en augmentation. Il paraît qu’ils ont un pouvoir calorifique important et peuvent provoquer des difficultés de combustion.
Bref, on va les enfouir. La délibération proposée aux élus portait sur la dévolution d’un marché attribué après appel d’offres. Un marché pour une durée de trois ans évalué à 450 000 euros.
Cette délibération présentée par David Caron (vice-président UMP, maire de Dompierre-sur-Mer) a fait grincer des dents. « On va investir pour des déchets que l’on aurait pu trier avant », s’est insurgé Jean-Marc Soubeste (EELV, adjoint au maire de La Rochelle).
Plusieurs élus ont souhaité que cette délibération soit retirée de l’ordre du jour, en attendant de plus amples informations. David Caron insiste : « Ces déchets existent, on ne peut pas les stocker ! ».
Brigitte Desveaux (EELV, adjointe au maire de La Rochelle) déplore que ce marché soit figé pour trois ans. Elle souhaite qu’on le transforme « en bons de commande ».
Éric Perrin (élu de La Rochelle, écologiste) juge la situation « ubuesque ».
En l’absence de Jean-François Fountaine, c’est le maire de Saint-Xandre, Christian Pérez (PRG), premier vice-président de l’agglomération, qui préside. Il se renseigne et finit par dire qu’il est possible de passer ce marché pour un an simplement et non pour trois, comme initialement prévu. « Ainsi, on pourra prendre les réflexions pour améliorer le tri », dit-il.
Marie-Claude Aristégui