La justice perd l’un de ses plus grands juges

La justice espagnole a mis un terme hier à la carrière juridique de Balthasar Garzon, l’un des plus grands combattants du terrorisme, de la corruption ou des crimes des dictateurs dans le monde.

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle, déclare : « Je connais le juge Garzon. Il avait répondu à l’Appel de Paris de 2003 que j’avais lancé contre la corruption dans le monde. J’apporte tout mon soutien au juge qui fait aujourd’hui les frais d’une décision politique. Accablé dans trois dossiers, ces instructions ne sont pas anodines pour quelqu’un qui a collectionné les ennemis en ayant courageusement accompli son travail tout au long de sa carrière.

Homme de droit, de devoirs et de principes, le juge Garzon est sanctionné d’un préjudice irréparable. Acculé par des associations d’extrême droite quand il cherche à étudier le passé franquiste de l’Espagne, acculé par un Tribunal suprême de Madrid qui porte atteinte à l’indépendance des juges quand il enquête sur des affaires de corruption, c’est tout le monde de la Justice qui se trouve ébranlé.

Aujourd’hui comme hier, je reste son amie. En qualité de candidate à l’élection présidentielle française, je tiens à donner tout mon appui à celui qui, je l’espère sincèrement pour le bien de tous, sera disculpé par le Tribunal constitutionnel espagnol ou la Cour européenne des droits de l’homme. »

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