Les précaires chassés du camping ? L’article de loi sera retiré

Les précaires chassés du camping ? L’article de loi sera retiré

Jean-Louis Léonard, député-maire de Charente-Maritime était à l’origine d’un article de loi limitant l’hébergement en camping à trois mois

250 manifestants, samedi après-midi, devant la mairie de Châtelaillon. (photo pascal couillaud)

À l’issue de la manifestation qui s’est déroulée, samedi après-midi, dans sa bonne ville de Châtelaillon, Jean-Louis Léonard a lancé une idée qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le député-maire de « Châtel » suggère que les maisons classées en zone noire après la tempête Xynthia, rachetées par l’État et reclassées en zone sécurisée, soient mises à la disposition des acteurs du logement social. Plutôt que d’être démolies. « Je pense qu’on pourrait en trouver une cinquantaine, explique-t-il, après s’être assuré, évidemment, de la sécurité ».

Châtelaillon 4e sur 18

Mehdi Elbouali, président de l’association Droit au logement en Charente-Maritime (DAL 17), qui se démène depuis plus d’un an auprès des pauvres et des mal logés, a aussitôt salué cette initiative. « Je soutiens la proposition de M. Léonard », a-t-il souligné. L’affirmation a d’autant plus de valeur que le président du DAL 17 était très sévère, jusqu’ici, pour le député UMP.D’une part, Jean-Louis Léonard est à l’origine d’un amendement à la loi « relative à l’hébergement de plein air », qui a pour conséquence de limiter à trois mois la durée de résidence dans un camping. C’est contre cette disposition que protestaient les 250 personnes réunies samedi devant la mairie de Châtelaillon (« Sud Ouest Dimanche » d’hier). D’autre part, Droit au logement reproche au maire la faible proportion de logements sociaux dans sa commune.

Commentaires de Jean-Marc SOUBESTE :

Les militants d’Europe Ecologie Les Verts étaient eux aussi venus soutenir le DAL dans sa lutte contre cette loi inique et méprisante. La politique menée depuis plusieurs décennies s’est mise en oeuvre au détriment des individus les plus précaires reléguées dans le mal logement comme des classes moyennes reléguées dans l’éloignement péri-urbain. Une autre politique du logement est non seulement possible mais elle est indispensable ! – diviser par deux les charges grâce à la rénovation énergétique de tous les logements et bureaux. – construire 500 000 logements par an économes en énergie, dont 160 000 logements sociaux, et renforcer le pourcentage minimum de logements sociaux par commune. – Réquisitionner les logements vides et encadrer les loyers, en commençant par un moratoire de 3 ans sur les augmentations et le plafonnement des loyers des petites surfaces. – En finir, en un quinquennat, avec la honte des personnes à la rue en renforçant l’accueil dans les structures d’hébergement.

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