Produire autrement : tout savoir sur le FabLab

La Direction Générale des Entreprises a publié récemment son état des lieux des Ateliers de fabrication numérique, appelés couramment « FabLab ». A l’origine de ces ateliers, on trouve une initiative chère aux écologistes : les hackerspaces. Ces ateliers de bidouille collaborative étaient basés la conviction qu’il était possible de créer de l’émancipation citoyenne par l’appropriation technique des outils, notamment numériques.

Un FabLab, qu’est ce que c’est ?

C’est une plateforme qui rassemble le public le plus large possible dans le but de concevoir et de réaliser des objets physiques en utilisant des machines à commande numérique. Ces ateliers répondent à des tendances de fond : la numérisation des procédés industriels, la baisse de prix des logiciels et des équipements, l’extension de l’open source aux machines, la recherche de nouvelles formes d’apprentissage…

Créé en 2001 sous l’impulsion du Massachusetts Institute of Technology (MIT), le concept du FabLab s’est répandu et généralisé sous forme d’un label, garanti par une charte. D’autres types d’ateliers ont à leur tour émergé, dont les Techshops. Certains sont ouverts à tous, d’autres non, sur abonnement ou non, mêlant parfois activités commerciales, prototypage, espace de travail partagé etc. Une communauté large, à la fois locale et globale, désignée couramment sous le terme de « makers » qui s’organise autour de quelques critères centraux :

– une dimension communautaire forte
– la volonté de modifier le rapport à la propriété intellectuelle
– un accès aux outils de production et d’échange de données à distance
– l’hétérogénéité des participants.

 

Une typologie d’ateliers variée

Aujourd’hui, 92,4% de ces ateliers disposent d’une imprimante 3D, et 77% d’une fraiseuse numérique. Principalement tournés vers l’électronique et la menuiserie, ils s’ouvrent toutefois aussi à l’assemblage, à la couture, à la métallerie et à la peinture et sont portés en majorité par des associations et des universités (ils sont alors appelés FacLabs).

Selon les objectifs des structures porteuses, on peut identifier trois grands types d’ateliers :

– Ceux qui privilégient l’apprentissage et le pair à pair

– Les ateliers spécialisés dans le prototypage et l’innovation

– Les ateliers de fabrication personnelle

Et parce que nous sommes là dans la diversité des initiatives citoyennes, des lignes de tensions se dessinent :

– Entre la production matérielle ou la production immatérielle

– entre la tendance communautaire ou la tendance « servicielle »

– entre la démarche citoyenne et l’approche de marché

Une tendance de fond à suivre !

 

Juliette Espargilière

 

Pour en savoir davantage encore et aller à la rencontre des actrices et acteurs des ateliers numériques, vous trouverez le rapport complet ici : http://ow.ly/DgEUu

… et la charte des fablabs ici : http://fab.cba.mit.edu/about/charter/

 

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