Stéphane Gatignon lors de sa grève de la faim pour Sevran

Un reportage d' »environnement sonore » sur http://environnement-sonore.org/?p=203

Le son est ici

 

Après plus de dix années comme maire de Sevran, en Seine St Denis ; dix années à se battre avec les gouvernements successifs pour faire entendre un cri d’alarme qui reste, jusqu’à ce jour, lettre morte ; dix années à jongler avec un budget bien trop maigre pour la tache à accomplir et dérisoire, en comparaison avec ses voisines…Stéphane Gatignon est dos au mur. Il a choisi de se mettre en danger personnellement pour le bien de ces concitoyens; une abnégation dont beaucoup de politiques devraient s’inspirer…

Stéphane Gatignon, élu EELV campe devant l’Assemblée Nationale et proteste, sous forme d’une grève de la faim pour que le partage des richesses en IDF devienne un peu plus juste. Si certaines villes alentours bénéficient de budgets – en grande partie liés aux entreprises présentes sur leurs territoires – parfois tels, qu’elles se parent d’illuminations de fin d’année à 1 M€ ou de « palais » (des sports, de la culture…) à plus de 40M€ chacun, Sevran, comme certaines de ses jumelles doivent se contenter des miettes et n’ont même plus les moyens de finir une crèche, de rénover une école ou pire encore, d’emprunter pour rembourser leurs prêts !

Pourtant, ce sont souvent les habitants de ces laissées pour compte qui produisent la richesse des quartiers de la Défense ou de Paris.

A bout de force après 5 jours et 5 nuits passés dehors dans le froid et sans manger, mais toujours prompt pour défendre sa cause, Stéphane Gatignon nous répond, entouré de dizaines de citoyens de tous horizons venus le soutenir et le réconforter dans sa bataille contre un certain abandon des banlieues pauvres…

Parmi ses soutiens, beaucoup de résidents de la ville qu’il dirige, Sevran, mais pas que.

Sam est un ancien citoyen de Sevran et habite maintenant Aubervilliers; pas vraiment mieux lotie… Il ne pouvait envisager de ne pas soutenir celui qu’il appelle Stéphane (comme beaucoup à Sevran) et qu’il a vu se battre pour sa ville, ses infrastructures menacées et, comme il le dit, pour ceux qu’il appelle « ses » enfants et dont les écoles elles mêmes sont menacées, d’année en année…

Il apporte du thé à la menthe et du réconfort à cet élu, pour qui sa considération n’a jamais faibli.

 

 

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