Manif de soutien aux grévistes de la Fonderie du Poitou

Ce jeudi 21 octobre, en manifestant devant la mairie de Châtellerault puis dans les rues du centre ville, les employés des Fonderies du Poitou d’Ingrandes ont continué à mobiliser toutes les énergies.

Plusieurs milliers de soutiens dont bien sûr les ex « New Fabris » victimes l’an passé du même type de casse industrielle et une inter-syndicale soudée.

Bernard Thibault, leader national de La CGT, venu soutenir les grévistes qui en sont à leur septième semaine de grève, a rappelé la nécessité que Renault, principal utilisateur des culasses de moteur, redevienne propriétaire de cette fonderie dont il était le fondateur… avant de la vendre… et que 4 repreneurs se soient succédés depuis l’an 2000. Aucun n’a perdu d’argent.

Cette reprise industrielle se justifie aussi par les milliards accordés par l’État français en soutien à l’industrie automobile. On ne peut pas vouloir cesser la casse industrielle de la France et ne pas agir pour maintenir des outils performants.

Le dernier repreneur, le Belge Montupet, après avoir été aidé par l’État et les18 mois de délai passés sans pouvoir intervenir sur le plan social, a frappé fort en demandant la baisse de 25% des salaires.

Bernard Thibault, qui était la veille à Bruxelles pour une réunion européenne, a rappelé que, partout en Europe, ce genre de comportement patronal était de mise et que la solidarité devait donc aussi s’organiser à ce niveau.

Bonne nouvelle pour les grévistes : un administrateur judiciaire a été nommé et 6 mois sont accordés pour trouver un repreneur.

La fonderie peut redémarrer en 2 jours souligne Patrick Mochon, l’un des responsables CGT qui avait accueilli Yannick Jadot député EELV européen et une délégation régionale le lundi 10 octobre et qu’une petite délégation d’EELV présente à la manifestation est de nouveau venue encourager.

 Rédaction Jean COLLON
Photos Jean-François BARRÉ

 

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