Même en hauteur, une bassine reste une bassine !
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Le projet de la construction d’une bassine d’irrigation de 330.000 m³ à Usseau sera soumis prochainement à une enquête publique. Ce projet s’intègre à celui de 21 bassines sur le bassin du Mignon.
Le débat consistant à trouver l’endroit le plus judicieux ou la bonne façon de construire une bassine est aujourd’hui d’un autre âge !
Le vrai problème est que ces projets favorisent toujours la poursuite d’un modèle agricole de plus en plus gaspilleur et dépendant des ressources naturelles, destructeur de l’environnement et de l’emploi.
A l’heure de la COP 22, ces projets de réserves d’eau, pensés il y a plus de 10 ans, sont totalement en contradiction avec les préoccupations des citoyen.ne.s en matière de santé, d’alimentation de qualité sans pesticides et de circuits courts.
Non seulement le projet situé 25 mètres au-dessus du village menace la sécurité des habitants et est une aberration pour nos paysages mais c’est surtout un non-sens écologique et économique.
Ces « pompeuses de nappe phréatique » ont un financement public à hauteur de 70 % pour seulement 10 % des agriculteurs du territoire, aidés déjà par les primes européennes de la PAC.
Les investissements et aides publiques seraient plus efficaces et légitimes en accompagnant les agriculteurs vers des systèmes agricoles plus vertueux.
Les premières réserves d’eau sont les zones humides qui redistribuent l’eau filtrée et qui doivent être impérativement maintenues, contrairement à ces bassines dont le remplissage hivernal provoque des étiages très précoces dans l’année.
Ce n’est pas à la population d’accepter que des bassines soient posées artificiellement sur leur territoire, mais aux politiques publiques d’aider les agriculteurs à se convertir vers une agriculture moins gourmande en eau, plus rémunératrice, préservant la santé et l’environnement.
Bernard JOURDAIN
Secrétaire du groupe local EELV79 |
Emmanuel GROLLEAU porte parole grolleau.emmanuel@wanadoo.fr |