Sortez l’artillerie lourde : la chasse aux herbes folles est ouverte !

Photo Nouvelle République
En 2013, la Ville de Niort a été nommée « Capitale française 2013 de la biodiversité ». Quelle belle récompense pour l’avenir durable et écologique de notre ville.

Mais c’était sans compter sur les trottoirs beaux, propres et surtout sans herbes folles que prône l’équipe municipal de Jérôme Baloge.

Quel recul alarmant face aux enjeux concernant la biodiversité et la gestion écologique des espaces publics, aux enjeux concernant la qualité de l’eau et surtout à l’enjeu colossal vis-à-vis de la santé publique.

En effet, les panneaux publicitaires qui « fleurissent » (ce sera bientôt la seule chose à fleurir d’ailleurs) à travers la ville encouragent à faire la chasse aux herbes folles devant chez soi. Qui peut penser une seconde que ceci ne va pas amener nos co-citoyens, voulant bien faire, à une utilisation massive de produits phytosanitaires en tout genre. D’autant plus que le site Vivre à Niort ne comporte aucune préconisation sur la bonne démarche citoyenne et écologique à tenir ! C’est une politique de gestion des espaces publics irresponsable et dangereuse. Doit-on rappeler qu’en 2013, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avançait une « présomption forte » de lien entre exposition à des pesticides et certains cancers chez l’adulte. Que l’exposition des femmes enceintes augmente également le risque, pour l’enfant à naître, de tumeurs cérébrales, de leucémies, de troubles de la motricité fine ou de déficit cognitif. Rappelons qu’encore plus récemment (mars 2015) cinq produits phytosanitaires, dont l’un des plus utilisés au monde, le glyphosate, ont été classés cancérogènes «probables » ou «possibles » par l’agence du cancer de l’OMS. Or nos beaux trottoirs, propres et sans herbes folles le seront au prix de litres et de litres de ces produits toxiques… sur lesquels se promèneront nos enfants, nos familles.
Selon la loi Labbé de janvier 2014, les collectivités ne pourront plus, à partir de 2020, utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien des voiries, des talus, des espaces verts… Il serait pour le moins incongru que la ville de Niort respecte cette loi en encourageant les Niortais à se substituer aux agents de la ville dans l’action d’épandre des produits phytosanitaires sur l’espace public !! Et pourtant c’est ce vers quoi on avance. Or, des solutions existent.

Face à ces herbes folles il faut une approche responsable, une approche innovante et un regard autre sur l’espace urbain. Selon Léonard de Vinci, « l’amour de toute chose est fille de sa connaissance ». Il nous faut entamer une acculturation et une valorisation de la flore des trottoirs par des animations, des promenades de découverte, par une approche de « sciences participatives ».
Oui l’abandon obligatoire mais salutaire de l’utilisation des désherbants entraînera un verdissement important de l’espace public.
Oui, ceci amènera la prolifération de certaines herbes le long des murs, aux pieds des arbres.
Oui il nous faudra développer davantage des modes de désherbage respectueux de l’environnement et des hommes afin de maintenir des zones dites de prestiges.
Mais il faut commencer ce travail maintenant afin d’augmenter le seuil de tolérance des habitants pour que ces espèces jugées « mauvaises » ou « indésirables » aujourd’hui soient acceptées et appréciées demain et ce afin de garantir une meilleure santé aux générations de Niortais à venir.

Ce mauvais coup porté à la démarche « Terre saine, zéro pesticides » engagée par la précédente municipalité est une fois de plus la preuve d’un manque de vision politique pour l’avenir au profit d’un clientélisme électoral de courte vue.

dhdjlvskvsvjsj
Monique JOHNSON
Porte-parole EELV79

Remonter