Nucléaire, en sortir dès maintenant !

Communiqué de presse  SDN79/EELV79 du 16 octobre 2012

Une délégation d’une vingtaine de membres du Réseau Sortir du nucléaire des Deux-Sèvres et de Europe Ecologie les Verts79 a participé à la manifestation du grand-ouest organisée à Laval ce samedi 13 octobre pour une sortie rapide du nucléaire.

Ces deux-sévriens, représentants de tous ceux qui n’oublient pas les engagements pris lors de la lutte à Neuvy-Bouin du « ni ici ni ailleurs » tiennent à interpeller la ministre de l’Environnement Delphine Batho dans une période où les grandes questions écologistes semblent redevenir accessoires aux yeux des principaux décideurs socialistes français.

Fukushima rappelle cruellement que le nucléaire est une technologie mortifère et incontrôlable qui provoque des dommages irréparables pour des milliers d’années.

La catastrophe de Tchernobyl en 1986 a fait, selon un récent rapport de l’Académie des Sciences de New-York, un million  de morts. Celle de Fukushima en 2011 est toujours en cours. La piscine du réacteur N°4 contenant plus de 1.500 barres de combustible usagé menace de s’éventrer et/ou de s’effondrer …

Même en fonctionnement  »régulier », toutes les installations nucléaires sont autorisées à rejeter des particules radioactives.

Depuis l’extraction de l’uranium jusqu’aux déchets radioactifs, la pollution de l’air, des sols et des eaux est omniprésente.

Suite à Fukushima, de nombreux pays ont réagi : la Suisse a décidé de sortir du nucléaire, l’Allemagne et la Belgique ont accéléré leur plan de sortie du nucléaire, l’Italie a confirmé par référendum qu’elle ne recourrait plus à cette énergie. Le Japon, sous la pression populaire, fait le choix de la sortie du nucléaire. Ailleurs, de nombreux projets de réacteurs ont été reportés ou annulés et les commandes d’Areva sont au point mort.

En France, pour le nucléaire comme pour bien d’autres questions environnementales, le gouvernement semble appliquer la stratégie du rouleau compresseur et du fait accompli.

Pourtant l’avenir ne réside pas dans l’EPR de Flamanville, ni à la ligne THT Cotentin-Maine, ni à l’ITER de Cadarache, au centre d’enfouissement de Bure ou à prorogation des réacteurs comme Fessenheim.

Tous ces projets étant repris des gouvernements passés.*

L’avenir est la sortie du nucléaire, techniquement possible et créatrice d’emplois.

Grâce à un plan ambitieux d’économies d’énergie et au développement des énergies renouvelables, il est tout à fait possible de sortir rapidement du nucléaire. C’est une question de volonté politique.

En Allemagne, en dix ans, 370.000 emplois ont été créés dans les énergies renouvelables, sans compter les économies d’énergie !

Pourquoi pas en France ? Pourquoi pas une forte déclinaison de ces politiques si nécessaires en Deux-Sèvres ?

Va-t-on accepter sans broncher ici la perte de 60 entreprises du bâtiment et plus de 330 emplois faute de travail ou va-t-on détourner les milliards enfouis dans le nucléaire vers l’isolation des bâtiments et les emplois qui vont avec ainsi que vers la production locale d’électricité «propre»  ?

 

*: EPR de Flamanville qui accumule les retards, les malfaçons et les surcoûts (Le chantier va sur le triplement de son budget initial).
 Ligne THT Cotentin-Maine construite avec une pression sur les élus, une répression contre les opposants aux chantiers.
 ITER à Cadarache, laboratoire qui ne produira pas d’électricité mais engloutira plus de 15 milliards d’€. (filière ITER qui d’après les scientifiques optimistes, pourrait être opérationnelle dans 150 ans !)
BURE et son centre d’enfouissement de déchets. (Aucun expert sérieux ne peut garantir que les colis radioactifs résisteront pendant des milliers d’années et que des éléments très radioactifs ne remonteront pas à la surface. De plus, un récent rapport indique qu’il faudra ventiler de façon permanente les galeries avec un risque immédiat de contamination radioactif.)
Fessenheim qui une fois de plus vient de montrer des signes plus qu’importants d’usure irrémédiable.

N’est-il pas stupide de dépenser des milliards dans la rénovation de vieux réacteurs qui, de toute façon, sont condamnés à être fermés !

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