« Après Durban, il faut un sursaut citoyen »

La 17 e conférence de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques s’est achevée ce matin. Le texte adopté est en dessous du minimum acceptable, tout juste sauve-t-on un Protocole de Kyoto vidé de ses acteurs principaux et le principe de continuer à travailler sur un nouvel instrument légal. Pour Éva Joly, candidate Europe Écologie – Les Verts à l’élection présidentielle :

 «  C’est un échec collectif des dirigeants mondiaux. A cause leur incapacité à s’accorder depuis Copenhague, nous vivons un moment dramatique, le danger climatique grandit. »

Certains pays portent une lourde responsabilité, en particulier les États-Unis. Si l’Union Européenne a eu un comportement positif, elle doit résister aux tentations de maquiller ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre, en renonçant à ses « droits d’émission » passés.

« L’Europe doit renforcer son ambition climatique. J’appelle tous les candidats à la présidentielle à s’engager sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre françaises de 30% d’ici 2020. »

L’incapacité à transcender les intérêts particuliers de certains grands états ou acteurs économiques détruit peu à peu la mobilisation internationale sur le climat. Nous sommes très loin de l’engagement de stabilisation du réchauffement à +2°C. Les scientifiques, les ONG, les fédérations de gouvernements locaux, la mobilisation citoyenne… rien ne semble pouvoir sortir la négociation Climat de l’ornière depuis Copenhague.

« Le processus de négociation ne va pas assez vite pour faire face à l’urgence climatique. Le nier n’est pas la solution et nous condamnerait à la désespérance des peuples. Il est encore temps : la Convention climat de l’ONU est née en 1992 à Rio. En juin, vingt ans après, les dirigeants du monde y ont de nouveau rendez vous. Après Durban, il faut un sursaut citoyen pour que Rio+20 retrouve l’esprit de Rio »

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