Y a-t-il encore des élus référents qui pilotent les sports d’eau et l’environnement à la CAN ?

(Photo NR, Jean-André Boutier)

Comment peut-on en 2017 déverser 2 millions de litres d’eau polluée au Sulfate de Cuivre dans la Sèvre, en toute liberté sans se poser des questions ?

Comment une eau de piscine traitée avec plusieurs produits chimiques n’inspire-t-elle pas d’interrogations ?

Une lecture rapide de n’importe quelle fiche de données de sécurité sur le sulfate de cuivre aurait alerté immédiatement sur le fait que cette molécule est très toxique pour les organismes aquatiques (invertébrés et algues) pouvant entraîner des effets néfastes à long terme. Il est également bien connu que le cuivre peut se bioaccumuler dans les systèmes aquatiques.

Évidemment, c’est la dose qui fait le poison. Monsieur Baudin affirme que les concentrations « entre 0,2 et 0,4 gramme par m2 » ne posent aucun risque de pollution. Il se trompe grossièrement. Un des tests les plus répandus en écotoxicologie, le test daphnies, révèle une CE50 de 0,024 mg/l pour le sulfate de cuivre. C’est à dire 50% des organismes sont sérieusement intoxiqués à une concentration 10 FOIS inférieure à celle des produits déversés dans la Sèvre par la piscine de Pré-Leroy. 

Cette opération d’évacuation à moindre coût d’une eau polluée, est somme toute loin d’être anodine, que ce soit aux concentrations de 0,2 à 0,4 gramme par m3 annoncées par M. Baudin ou celles de 0.025 g par m3 avancées par les services.  D’ailleurs, on peut légitimement se poser la question de la concentration réelle du toxique car les concentrations efficaces de cette molécule en tant qu’herbicide sont plus proches des 0,4 g/l que des 0.025 g/l annoncés.

EELV79 réclame toute la transparence sur ces rejets et une analyse indépendante sur les raisons de ces rejets dans la rivière, la toxicité des produits déversés et leurs conséquences sur l’environnement.

Rappelons aussi que ce déversement s’est fait pendant une période d’étiage basse, soit peu d’eau et peu de débit dans la Sèvres, rendant l’effet du poison plus féroce.

Cet acte scandaleux, n’est-il pas répréhensible au vu de certains textes et loi en vigueur !

Remercions les lanceurs d’alerte qui prennent des initiatives et parfois des risques pour révéler au public des faits qui interpellent. Et ce fait là, très important, doit être porté à la connaissance de tous.

 

Bernard JOURDAIN
Secrétaire EELV79
06.82.94.90.76
Monique JOHNSON
Conseillère municipale
06.15.81.05.69
Emmanuel GROLLEAU
Porte-parole EELV79
06.72.09.57.87

 

 

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