Budget 2012 : un new deal écologique et social
La crise que nous traversons est exceptionnelle par sa brutalité et sa globalité. Elle remet en cause les fondements mêmes du système sur lequel repose l’économie mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale. L’urgence n’est donc pas de changer le pansement mais de penser le changement.
Nicolas Sarkozy n’apporte aucune solution. C’est un pompier pyromane. Nous avons depuis 2007 assisté à un véritable assèchement de la puissance publique. L’hôpital a été sacrifié, l’éducation saignée et les collectivités locales rackettées. Pendant ce temps, l’endettement public n’a cessé de s’alourdir à coups de cadeaux fiscaux aux plus riches des Français et de projets irréalistes et dispendieux.
Le budget qu’il nous présente aujourd’hui consiste tout simplement à faire payer à la grande majorité des Français les frais de la politique inefficace qu’il a menée. Il repose par ailleurs sur une vision fantaisiste de la réalité économique de notre pays en pariant toujours sur le mythique retour de la croissance.
Après avoir été le président de l’endettement de la France, il veut être aujourd’hui le président de l’austérité. Cette voie est une impasse. Ajouter aujourd’hui de l’austérité à la dette, c’est ajouter demain de la dette à l’austérité. Et ajouter de la crise à la crise. L’exemple grec devrait en faire réfléchir beaucoup.
Il existe pourtant un chemin pour sortir notre pays et l’Europe de la crise, sans attendre une mythique croissance, et pour nous permettre de retrouver une prospérité partagée.
Le budget que je vous présente aujourd’hui est une alternative réaliste et responsable aux hypothèses mensongères et aux propositions austères du gouvernement.