La tragédie des réfugiés : EELV pour une réaction solidaire, rapide, et coordonnée de l’Union Européenne, de la France et des Deux-Sèvres
71 réfugiés ont été retrouvés sans vie, jeudi 27 août, dans un camion stationné au bord d’une autoroute en Autriche.
Un nouveau chapitre de la tragédie humaine s’ouvre donc puisque, jusqu’ici, ces drames se déroulaient essentiellement aux frontières de l’Union Européenne, notamment sur les embarcations de fortune qui tentent chaque jour de traverser la Méditerranée. Rappelons que ce même jour a vu 52 réfugiés mourir au large de la Libye dans la cale d’un bateau. La veille, selon les gardes-côtes italiens, quelque 3.000 ont été secourus.
On ne peut qu’être indigné face à ces trop nombreuses tragédies. EELV appelle à renforcer la solidarité euro-africaine en terme de migration et de défense des droits des réfugiés et à construire une Méditerranée solidaire, pour que cessent les morts et les politiques de répression inefficaces à leur encontre. Nous en avons les moyens ! Manque juste de la volonté politique.
A l’aube de la COP 21, EELV demande également que la Convention de Genève relative au statut de réfugié de 1951 soit élargie à un statut des migrants climatiques via la définition d’un droit d’asile environnemental.
Aujourd’hui, et selon François Hollande lui-même, « il y a aujourd’hui déjà plus de réfugiés climatiques que de réfugiés à cause des conflits armés ». Ils étaient 22 millions en 2013. Et lorsque l’on superpose la carte de la désertification en Afrique avec celle des attentats terroristes, on trouve une similitude troublante.
Car le changement climatique est aussi un risque majeur pour la paix dans le monde et sera une source inéluctable de flux migratoires de réfugiés essayant d’échapper à la misère de leur pays d’origine. Selon les Nations Unies, 500 millions de personnes pourraient migrer d’ici 2050 pour cause d’inondations, de dégradation des sols, de catastrophes naturelles ou encore de déforestation et d’accidents industriels.
Cette situation exige une réaction rapide, nécessaire et coordonnée de l’Union Européenne et de la France.
Mais nous pouvons également agir localement. Nous saluons l’initiative de créer une antenne de France Terre d’asile à Thouars. Il en faudrait d’autres. Deux associations qui accompagnent les réfugiés dans leurs démarches existent en Deux-Sèvres : ARDDI à Niort et ARDDIB à Bressuire. En plus de ces efforts associatifs, EELV 79 demande aux collectivités locales d’agir pour venir à bout de ce drame qui se déroule aussi sur notre territoire.
Parce que la France, comme les Deux-Sèvres, doit rester “terre d’accueil” au sens plein du terme !
Monique JOHNSON – Porte-parole et co-secrétaire EELV79
Bernard JOURDAIN – Co-secrétaire EELV79