Service public d’élimination des déchets / Conseil Municipal du 27 mars 2017
Intervention du groupe Europe Écologie les Verts
Délibération 17-207 – Qualité du service public d’élimination des déchets – Rapport annuel 2015
Chers collègues,
En 2010, Le Grand Lyon avait adopté son programme local de prévention des déchets. Il s’était donné un objectif ambitieux, celui de réduire de 7 % la quantité d’ordures ménagères et assimilées produite par habitant en cinq ans. Cet objectif a effectivement été atteint en 2015, comme l’annonce le rapport qui nous est présenté ce soir. C’est donc la première chose à en retenir : quand on veut, on peut diminuer nos déchets.
Réduire nos déchets est en effet un enjeu financier majeur pour la Métropole, donc pour nos impôts à tous : c’est celui de devoir, ou non, construire un nouvel incinérateur dans l’agglomération.
Alors on doit pouvoir faire encore mieux, et dans notre commune tout particulièrement.
En effet, en 2015, chaque brondillant a « produit », si l’on peut dire, 288 kg de déchets ménagers en moyenne dans l’année. C’est presque un kilo par jour et par habitant, constitué à 80 % par les poubelles grises, à 15 % par les poubelles vertes et à 5 % par le verre déposé dans les silos.
Si on se compare aux chiffres moyens sur la Métropole, nous avons donc jeté un peu plus que les autres dans les poubelles grises, un peu moins dans les poubelles vertes et les silos à verre. C’est dire que, même si nous avons progressé sur la collecte du verre depuis l’année précédente, (ce qui nous valu le trophée du Verre), nous avons du chemin à faire.
Donc toutes les initiatives sont bonnes à prendre. La délibération en cite plusieurs, déjà en place sur la ville. J’en citerai d’autres, plus récentes ou en projet :
- Tout d’abord, le meilleur déchet étant celui qui n’est pas produit, on ne peut qu’encourager le travail de l’association VRAC, qui, en lien avec le centre Social Gérard Philippe, donne accès aux habitants des quartiers à des produits de qualité, en favorisant le groupement d’achat, les circuits courts et surtout la limitation des emballages, puisqu’on les achète « en vrac » : on vient avec ses bouteilles vides pour l’huile et les produits d’entretien, ses boites pour le riz et la farine, etc…
- Ensuite, tout ce qui contribue à une réduction à la source des déchets est à encourager. Savez vous que les déchets putrescibles représentent 30 % de nos poubelles grises ? Et qu’avec ces déchets, c’est de l’eau qu’on envoie à l’incinération ? C’est pourquoi le compostage, chez les particuliers, comme en collectif doit être développé. On l’a évoqué tout à l’heure, des conseils de quartier s’en sont saisi et c’est une très bonne chose.
- Il faut favoriser également tout ce qui encourage la réutilisation plutôt que de jeter. Comme l’envisage la régie RIB avec la mise en place d’un « Repair Café », c’est à dire un atelier collaboratif pour réparer les objets et petits appareils en panne.
- Ensuite tout ce qui améliore la sensibilisation et même la formation au tri sélectif est aussi une piste de travail importante, puisque près d’un tiers du tri actuel sur notre commune est mauvais et est donc rejeté.
- La sensibilisation, c’est par exemple des visites du centre de tri de Rillieux. Les quelque 60 membres des conseils de quartier qui ont visité ce centre en janvier dernier en sont tous ressortis très impressionnés… et très motivés à mieux faire.
- Cela peut passer par les visites en porte à porte des messagers du tri de la Métropole, visites qui sont actuellement en cours dans les immeubles collectifs de Bron.
- Cela passe aussi par des actions de proximité comme le « T.R.U.C » – acronyme de « tri recyclage aux UC » – une collecte des encombrants et une déchetterie de proximité, mise en place en 2016 dans les différents bâtiments de Parilly par LMH, avec le concours de la régie de quartier RIB
- Enfin dernière action de proximité sur le tri et la propreté, la manifestation prévue en mai prochain dans le quartier des Genêts par l’ensemble des partenaires concernés, maison de quartier, LEP Auto, bailleur social, conseil de quartier, avec bien sûr le soutien de la ville et de la Métropole.
Alors, vous le voyez, les initiatives en matière de réduction des déchets foisonnent à Bron. Et nul doute que d’autres verront le jour.
Réduire nos déchets, je l’ai dit en commençant, c’est un enjeu financier pour notre agglomération. C’est aussi et surtout un enjeu environnemental, en préservant et valorisant au mieux les ressources de notre planète. Et nous sommes tous concernés.
Je vous remercie