Qualité des eaux / Conseil Municipal du 15 février 2016

Interventions du groupe Europe Écologie les Verts

Délibération 16- 108 – Qualité des eaux destinées à la consommation humaine et des services publics de l’eau potable et de l’assainissement – Rapport annuel 2014

Chers collègues,

Ce rapport du Grand Lyon pour l’année 2014 (donc avant le passage en Métropole) est l’occasion d’évoquer, une fois par an, la question de la gestion et du prix de l’eau à l’échelle de notre agglomération. On peut retenir trois points essentiels de la communication qui vous est présentée :

  1. Tout d’abord, l’eau du robinet est de bonne qualité dans notre agglomération : le rapport annuel de l’Agence Régionale de Santé, joint à la délibération, atteste, une fois de plus, de la bonne qualité bactériologique de l’eau distribuée aux grands lyonnais. Donc n’hésitez pas à boire, et à faire boire, de l’eau du robinet… qui revient, rappelons le, 100 fois moins cher que l’eau en bouteille.
  2. Le prix de l’eau pour les usagers avait diminué mi 2013, lors de la dernière révision quinquennale avec l’ancien délégataire, par baisse du coût de l’abonnement. Cette baisse est nette sur le graphique d’évolution des coûts à la date du 1er janvier 2014. Au 1er janvier 2015, le tarif a repris sa progression. Mais on devrait constater une nouvelle inflexion à la baisse sur le rapport de l’an prochain. En effet, depuis le 3 février 2015, la gestion de l’eau fait l’objet d’une nouvelle délégation de service public, puisque malheureusement le choix de retour en régie n’a pas été retenu, sur des bases plus intéressantes pour les usagers et pour la planète :
  • avec d’une part, la baisse de la part abonnement dans la facture, une mesure qui sera sensible pour les petits consommateurs,
  • d’autre part, avec la fin de la dégressivité du prix en fonction du volume, une mesure qui avantageait les consommations importantes et les gaspillages.

3. Ce sont là, à la fois des mesures d’équité et des mesures environnementales, en adéquation avec les orientations de notre Agenda 21.3. Pour maintenir cette qualité et ce prix, le Grand Lyon doit entretenir et développer son réseau en continu, qu’il s’agisse de l’eau potable ou de l’assainissement. Entretenir le réseau, c’est anticiper les renouvellements pour éviter les fuites d’eau potable, première source de gaspillage. Développer c’est, comme il vient de le faire en 2014, ouvrir de nouvelles stations de traitement et mettre en place système innovant de télégestion des stations d’épuration. Ou même communiquer, puisque le Grand Lyon a produit en 2014 une websérie sur Youtube, destinée à sensibiliser le public à la gestion de l’eau… que je vous laisse découvrir.

En ce qui concerne la ville de Bron et la gestion de l’eau par les services municipaux, je vous avais expliqué l’an dernier l’énorme travail entrepris sur la réduction des consommations. De 2011 à 2014, en quatre ans, les consommations ont en effet baissé dans les bâtiments de près de 30% et celle des espaces verts a été pratiquement divisée par deux. Ce résultat est la conséquence :

  • pour les bâtiments, d’un travail au quotidien de suivi des consommations, par bâtiment, et d’intervention immédiate sur les fuites.
  • pour les espaces verts, de la mise en place de la télégestion de l’arrosage et de l’utilisation de plantations plus économes en eau.

Les services ont enregistré en 2015 une nouvelle baisse de 5% des consommations, grâce à l’achèvement de la télégestion de l’arrosage et surtout une amélioration de la précision de la quantité d’eau diffusée à chaque espace vert et à chaque type de plantation, basée sur ce qu’on appelle savamment « l’évapotranspiration potentielle ».

Pour finir cette intervention, je rajouterai, même si ce n’est pas directement dans le rapport, que la question de l’eau est absolument essentielle dans l’adaptation de notre agglomération au changement climatique. Vous savez que le climat de Lyon aujourd’hui, c’est celui de Montpellier il y a trente ans, et que les choses ne sont pas parties pour s’arranger. On l’a vu avec la canicule de l’été dernier.

Notre ressource en eau est forte aujourd’hui, les champs captants qui alimentent notre agglomération se rechargent en une nuit. Mais il faut se préparer à une baisse de leur débit de 40% demain. On connaît les principaux leviers d’action, ils passent par l’eau et le végétal : il faut planter des arbres, végétaliser, maintenir de la nature en ville. Il faut aussi dés-imperméabiliser les sols pour récupérer les eaux pluviales, gérer les conflits d’usage en particulier avec l’agriculture. Il nous faut aussi tous apprendre la sobriété. Un vaste chantier pour les années à venir.

Nous aurons certainement l’occasion d’en reparler. On en parle d’ailleurs en ce moment, puisque renforcer la présence de la nature en ville est l’une des orientations de la révision de notre PLU-H, actuellement présentée aux Brondillants et un sujet auquel ils se montrent d’ailleurs très sensibles.

Cette délibération étant une communication, n’est pas soumise au vote.

Je vous remercie

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