Avenant de clôture avec l’ANRU pour Terraillon / Conseil Municipal du 22 juin 2015 / Bron

Interventions du groupe Europe Écologie les Verts

Délibération 15-307 – Avenant de clôture avec l’ANRU pour Terraillon

Chers collègues,

« Avenant de clôture d’une convention pluriannuelle de rénovation urbaine », c’est un terme un peu barbare pour résumer l’évolution d’un quartier depuis près de 10 ans. Alors je voudrais mettre un peu de concret sur ces chiffres et ces tableaux, pour montrer ce qu’ont changé au quotidien pour les habitants du Terraillon, les millions d’euros investis dans ces différentes opérations.

D’abord vous dire le constat un peu étonné des participants à la dernière Commission Vie Sociale du quartier, quand ils ont récapitulé l’ampleur des changements intervenus : la démolition de l’école Jean Lurçat, l’extension et la rénovation de l’école Pierre Cot, la construction de l’espace associatif Jacques Duret, de la nouvelle crèche, de la nouvelle maison des services publics et de la bibliothèque, la restructuration du centre commercial, …

Vous parler de la principale du collège Joliot Curie, reconnaissant en réunion de Conseil d’Administration, que les effectifs de son collège sont en hausse, en particulier grâce au renouvellement du quartier et à sa meilleure image. Ce qui montre que le taux de réussite au brevet, cité par M. Justet, ne dit pas tout d’un collège…

Vous parler du millier de participants à la dernière édition de Célébron, la manifestation culturelle du Terraillon, organisée par le Centre Social Gérard Philipe, qui s‘est tenue il y a quinze jours, et dans laquelle 140 habitants, jeunes et vieux, se sont impliqués pendant plusieurs mois dans la création artistique, ou sur place en tant que bénévoles.

Tout ça, un peu en vrac, ce sont des réalisations ou des conséquences de cette première convention avec l’ANRU, et nous pouvons que nous en féliciter. Agir sur le bâti, ce que permettent les conventions de rénovation urbaine, est donc fondamental. Après l’ANRU 1, il convient bien de passer à l’ANRU 2.

Mais, bien sûr, cela ne règle pas tout, dans un quartier où une grande partie des habitants connaissent des difficultés sociales et personnelles considérables. Rappelons la faiblesse moyenne des revenus (c’est d’ailleurs sur ce critère que l’État a décidé de reconduire le classement de Terraillon dans les quartiers prioritaires au niveau national). Rappelons également que le taux de chômage chez les jeunes est deux fois plus élevé à Terraillon qu’en moyenne sur Bron, idem pour le taux de bénéficiaires du RSA, idem également pour le pourcentage de familles avec enfants vivant sous le seuil de pauvreté. Dit autrement, à l’échelle de l’agglomération, plus de la moitié des enfants vivant dans les quartiers comme Terraillon, vivent dans des familles à bas revenus.

Alors, en plus d’agir sur le bâti, il convient également d’accompagner le quartier au quotidien, pour et avec ses habitants. C’est l’objet du futur contrat de ville, dont la nouvelle édition pour les 5 ans à venir sera votée la semaine prochaine en conseil de Métropole.

Des axes principaux de ce nouveau contrat, je retiendrai :

  • tout d’abord, la volonté d’agir en faveur de l’emploi et de l’insertion, grâce aux nouvelles compétences de la Métropole. En effet la crise économique touche plus durement nos concitoyens les plus fragiles, et il convient de stopper l’immense gâchis que constitue le chômage des jeunes des quartiers,
  • ensuite, la priorité donnée à l’éducation, à travers une politique volontariste de lutte contre l’échec scolaire.
  • ensuite également, une nouvelle organisation des services publics pour garantir un service au plus près des habitants, qui leur apporte une réponse globale, lisible et accessible, dans l’ensemble des domaines de l’action sociale, du logement, de l’emploi et de la mobilité. Cette nouvelle organisation des services publics sera déployée en priorité sur ces quartiers,
  • bien sûr, un programme renouvelé d’action sur le renouvellement urbain et le cadre de vie, qui fera l’objet d’une nouvelle convention avec l’ANRU,
  • enfin, tout ça, avec une participation encore plus large des habitants, une réelle co-construction, ambition centrale de ce nouveau contrat de ville.

5 ans pour arriver au bout de ces ambitions, il y a de quoi faire.

Pour conclure de façon optimiste, je voudrais vous rapporter les propos de cet habitant de la résidence des Sapins, jardinier amateur du jardin collectif mis en place depuis deux ans au pied de ces immeubles, avec l’accompagnement de la Régie de Quartier RIB. Cet habitant présentait son travail lors d’une réunion avec ces mots « ici, on cultive la convivialité ».

Cultiver la convivialité, c’est un beau et vaste programme, pour Terraillon comme pour l’ensemble de notre ville.

Je vous remercie

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