Nucléaire, pesticides, traité de libre-échange : ce gouvernement n’est pas écologiste
l vient encore de démontrer que l'écologie n'est pas un concept soluble dans tout gouvernement quelque soit sa couleur politique et qu'il suffirait d'un ministre pour engager le pays sur l'indispensable transition écologique.
En relayant le discours du lobby nucléaire qui fait croire que la sortie du nucléaire implique la réouverture des centrales thermiques, le gouvernement porte atteinte au développement et à la crédibilité des énergies renouvelables. La réaction des pro-nucléaires en Bourgogne, grands pourfendeurs de la filière éolienne, ne s'est d'ailleurs pas fait attendre.
Actuellement dans le monde, les investissements énergétiques se portent prioritairement sur les renouvelables. Ces énergies représentent pour la première fois 53,6% de la capacité ajoutée. En France, malgré ses promesses de nouveau monde, c'est bien les vieilles antiennes que ce gouvernement nous ressort : un choix binaire entre le charbon et le nucléaire, ce puits sans fonds.
L'argent public utilisé pour sauver AREVA de la faillite est autant d'argent qui ne servira pas à la recherche, à l'isolation et à l'investissement dans les filières des énergies renouvelables.
Europe Écologie Les Verts rappelle que le nucléaire est une énergie dangereuse, coûteuse et que les déchets radioactifs seront une charge pour des centaines de générations futures. La fuite en avant nucléaire ne peut plus continuer alors que les solutions réalistes pour sortir du nucléaire et des énergies fossiles existent, visant à 100 % renouvelable en 2050, réalisés par l'association NégaWatt et l'ADEME, l’agence publique chargée de l’énergie.
En cédant sur les perturbateurs endocriniens, sur l'accord de libre échange avec le Canada ( CETA), sur le glyphosate et maintenant sur la transition énergétique, ce gouvernement n'est pas à la hauteur des défis à relever. Il sacrifie ainsi notre santé, notre sécurité et les emplois dans des filières d'avenir.Les pesticides, la pollution, le nucléaire menacent notre santé. Ils coûtent cher aux contribuables au vu des dégâts occasionnés. Et comme pour l'amiante, les effets visibles ne sont pas immédiats mais les risques sont connus.
Heureusement, des collectivités locales, des entreprises et des associations ont une vision d'avenir, contrairement aux États, et développent nombre de projets innovants sur les territoires.
Nous devons en sortir un mouvement écologiste puissant porté à la fois par les acteurs de la société civile et les politiques. Un mouvement fort qui impose au niveau européen un projet de communauté européenne de la transition énergétique porteur d'emplois et garantie de meilleure qualité de vie.
Claire Mallard, cosecrétaire EELV Bourgogne
Marie Claude Colin Cordier, porte parole EELV 71