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Le budget de la Région Bourgogne Franche-Comté, une transition qui n’est pas écologique 🗺

Marie-Guite Dufay a placé l’écologie comme une priorité durant sa campagne des élections régionales. Les choix budgétaires votés lors de la session du 29 avril interrogent sur cette volonté. Le fait qu’il s’agisse d’un budget de convergence des politiques des deux régions ne constitue pas une excuse.

Le budget de 23 millions d'euros, soit 1,8 % du budget global en faveur de l'environnement, des économies d'énergies et le développement des énergies renouvelables sera bien insuffisant pour financer les investissements qui permettront d'adapter la Région aux effets du changement climatique. A la lecture de ce budget, la transition écologique reste une variable d’ajustement à laquelle on accorde quelques crédits en contradiction avec le soutien aux projets néfastes pour l’environnement : Center-parcs de Poligny et du Rousset, aides à l’agriculture d’exportation et à l’agrandissement des exploitations, pas d’évolution sur le développement du bio en se contentant de l’aide à la certification, faibles crédits accordés à la rénovation énergétique, soutien aux circuits-courts mais pas aux circuits-courts biologiques  dans la restauration collective, soutien aux LGV, aéroport Dijon-Bourgogne…. Sans compter l’absence de soutien affirmé à la Responsabilisation Sociale des Entreprises que les élus écologistes avaient portée jusque-là. 

Pour autant, la décision d’harmoniser par le haut le tarif des cartes grises constitue une étape positive pour la mise en œuvre d’une fiscalité écologique.  Cette décision doit s'accompagner d'une amélioration de l'offre de transports en commun,  particulièrement celle des TER, sans suppressions de ligne, avec un meilleur cadencement et une tarification plus attractive. D’autant plus que la Région, adhérente du Club des Villes et Territoires Cyclables, doit être fer de lance de l’inter-modalité des mobilités. C'est ainsi que ce choix aura du sens pour les habitants de Bourgogne-Franche-Comté.

Enfin, l’émergence des expressions diverses de citoyens, qui s'est manifestée par la présence du mouvement Nuit Debout lors de la session du 29 avril, traduit l’aspiration au renouvellement démocratique, aussi bien pour nos institutions nationales de la Vème République que pour les collectivités comme le Conseil Régional. Les café-débats, organisés par la Région, pour parler des politiques régionales ne sauraient à eux seuls répondre au défi démocratique. Outre la nécessité de la co-construction et du contrôle citoyen des politiques publiques, via des commissions mixtes élus/citoyens, la gouvernance des collectivités doit être réformée afin de séparer le pouvoir délibératif et le pouvoir exécutif.

Cela fait partie des conditions permettant une nouvelle confiance entre habitants et élus régionaux redonnant à ceux-ci une nouvelle crédibilité.

Un accord programmatique a contribué à la victoire de la majorité régionale. Il reste cinq ans pour le faire vivre avec une ambition écologique.

Le Comité de suivi des politiques régionales EELV Bourgogne Franche-Comté

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