Intervention de Pierre-Etienne Graffard lors de l’élection du nouveau Maire du Creusot, Monsieur David Marti

Merci Monsieur le Maire,

Votre élection ce soir, Monsieur le Maire, marque une deuxième étape dans le mandat qui nous a été confié en mars 2014 par les habitants de cette ville. Bien évidemment cela ne met pas en cause la continuité du projet voulu par une majorité des électeurs.

Pourtant, ces dix huit premiers mois que nous avons vécu collectivement, ont accentué les attentes, rendant encore plus nécessaires encore, l’action publique. Les résultats du 1° tour des élections régionales nous obligent à apporter des solutions dans ce qui aujourd’hui crée des divisions, des peurs, des fragilités.

Le calendrier de cette deuxième partie de mandat, correspond à celui de notre hôpital. La reprise par un groupe de santé sérieux offre, sans aucun doute des garanties pour l’avenir de l’offre de santé indispensable pour le développement de notre ville.

Mais je ne voudrais pas que sous prétexte de prendre le risque de nourrir une polémique facile et injuste, polémique qui consiste à reporter sur une seule personne la responsabilité des manques de la nouvelle organisation et des sacrifices imposés au personnel, il ne me soit pas permis de dire un mot.

Notre engagement, quel qui soit, est d’apporter le mieux possible, des solutions à ces crises additionnelles auxquelles nous devons tous faire face, pour nous, pour nos enfants et petits enfants. Crise sociale, crise économique, crise de confiance, crise environnementale. Après les dernières élections nous avons beaucoup utilisé dans nos propos le mot « humilité » mais aussi le mot « action » dans le domaine économique, dans l’impératif du vivre ensemble.

Nous sommes dans une guerre économique, depuis des décennies qui pour chaque bonne nouvelle pour le traitement d’activités déjà en place, la continuité de notre hôpital en est irréfutablement une, se doit d’être immanquablement accompagné d’impacts négatifs. A se demander si le plan social n’est pas devenu indispensable pour crédibiliser la décision ou l’engagement d’une reprise ou tout simplement d’une bonne gestion ?

En ce début d’année, je souhaite le meilleur pour l’hôpital, pour son personnel mais également je veux dire ma compréhension vécue et ma compassion sincère à toutes celles et à tous ceux qui ne participeront pas à cette continuité.

Si pour ce dossier, ce début d’année marque un certain soulagement, nous devrons nous poser collectivement les bonnes questions sur notre système de santé. Nos politiques nationales de santé publique, la porosité entre le public et le privé, l’introduction détestable de la rentabilité dans nos hôpitaux, le gigantisme des nouvelles structures entraînant une concentration de structures associées à proximité qui déséquilibrent les équipements existant sur nos territoires.

Les raisons des suppressions de postes se trouvent à n’en pas douter dans les réponses à toutes ces questions.

A l’heure où il est question d’état d’urgence, de guerre contre le terrorisme, de déchéance de nationalité et sans contester cette nécessité d’apporter des assurances sécuritaires à la population, la guerre économique, qui se mesure quotidiennement par des victimes et par l’augmentation du chômage de masse, celle-ci doit nous mobiliser en première priorité. C’est réellement la première insécurité ressentie par nos concitoyens.

En Apportant les conditions favorables à toute activité nouvelle par l’attractivité de la ville, en offrant une qualité de vie sur notre ville pour contribuer au développement économique du Creusot. En réaffirmant et en accentuant toujours le besoin de culture pour comprendre nos sociétés mais aussi pour que chacun quelque soit son âge, quelque soit son milieux social, puisse y trouver sa place. En apportant de la solidarité, du lien social ce qui reste un atout identitaire de notre politique locale pour atténuer les difficultés des victimes de cette crise économique. Voilà ce que cette guerre économique nous impose pour le Creusot et ses habitants.

Et puisque je fais allusion à ce qui fait sens dans la politique municipale de notre ville, le vivre ensemble, permettez moi de rendre hommage à Mr Billardon sur un aspect plus particulier que je retiendrai de notre collaboration courte, 18 mois ce qui est très peu au vue de la longévité de vos mandats sur cette ville.

La laïcité et plus précisément, votre exigence de laïcité.
Que ce soit dans vos propos à toutes occasions, dans vos décisions et dans, je le pense, vos aspirations, la laïcité apparaissait toujours à sa place, à LA bonne place, c'est-à-dire comme pilier des valeurs de notre république. Cette conviction portant sur l’importance de notre laïcité, contribue à la réussite du vivre ensemble que l’on connaît mais qui nécessite la plus grande attention. J’espère que je saurai retenir cette exigence tout au long de mon engagement public qui je vous rassure, restera beaucoup plus modeste au regard de votre parcours.

Je terminerai mon propos, si vous le permettez Monsieur le Maire, par ce qui me tient aussi à cœur et parce que nombre d’électeurs m’ont donné cette légitimité si précieuse, pour le présenter dans ce conseil, l’écologie comme élément de solution et de progrès.
Cela me permet également de saluer ma collègue, Margaret Choppart qui nous rejoint. C’est une belle progression de la représentativité d’Europe Ecologie Les Verts au sein de notre assemblée et je ne peux que m’en réjouir.

Et puisque que ma délégation au Développement durable est reconduite dans le nouvel organigramme municipal, je fais le vœu que les engagements de notre pays en décembre dernier, trouvent une traduction concrète et significative dans les réalisations de cette deuxième partie de mandat. Les possibilités sont multiples pour que la transition énergétique, la biodiversité, apportent non seulement notre contribution à cette absolue nécessité d’agir mais également à contribuer au mieux être de nos concitoyens.

Comme je l’ai dit en début de mes propos, votre prise de fonction, monsieur le Maire, s’inscrit dans la continuité du projet municipal mais également dans l’affirmation des valeurs qui ont prévalues pour notre ville, l’accueil, la solidarité, le vivre ensemble, l’attractivité.

C’est donc, en toute confiance dans votre action municipale à venir que j’apporterai ma contribution à la réussite de votre mandat et comme je crois l’avoir été jusqu’ici, vous pouvez, Monsieur Le Maire, compter sur mon engagement et ma responsabilité d’élu de la majorité.

Pierre-Etienne Graffard, conseiller municipal délégué au développement durable