5 ans après Fukushima, sortons du nucléaire ! 🗺
Il y a 5 ans, le 11 mars 2011, 3 réacteurs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA sont entrés en fusion suite à l’inondation causée par un tsunami. Les conséquences sont tragiques: 160.000 personnes déplacées en mai 2012, un département qui a perdu 5,7% de sa population et quatre villes ne comptent plus aucun habitant. Pour Naoto Kan, Premier ministre japonais au moment de la catastrophe, il y encore des fuites et des eaux contaminées qui s'écoulent dans le Pacifique et du combustible en fusion dans les réacteurs de la centrale.
Depuis Fukushima, beaucoup de Français, sachant qu’ils vivent dans le pays le plus nucléarisé au monde, sont inquiets et se demandent quand une telle catastrophe arrivera chez nous. Nos voisins Suisses et Allemands manifestent, avec raison, ouvertement leur crainte face à la vétusté de nos centrales.
La Bourgogne est proche des centrales du Bugey et de Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire de France en fonction, où nous avons appris récemment qu’un incident majeur, survenu en 2014, a été minimisé par les autorités. EELV exige la fin de cette culture du secret autour des incidents à répétition et autour du nucléaire en général.
En 2016, L’État doit publier le décret visant à fermer Fessenheim et enfin mettre en œuvre la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui selon les objectifs fixés dans la Loi de transition énergétique, conduirait à la fermeture sous dix ans de 17 à 20 réacteurs nucléaires.
C'est un enjeu de sécurité sanitaire! En cas d’accident nucléaire grave, la Bourgogne serait directement concernée. Nous ne pouvons pas nous contenter de distributions préventives de pastilles d’iode pour être à l’abri.
La réponse d'EDF et du Gouvernement : poursuivre l'exploitation du parc nucléaire au-delà de 40 ans. Pourtant, l'économie du nucléaire est en échec : 100 000 milliards d'euros pour rénover le parc nucléaire, coût exorbitant des EPR en France et à l'étranger, contrat scabreux avec l'Angleterre, faillite d'Areva avec un déficit de 5 milliards euros en 2015 qui va peser sur EDF…la récente démission du directeur financier d'EDF devrait nous alerter !
Aux risques sanitaires s'ajoutent les risques financiers et sociaux. Ce sont les contribuables et les salariés du nucléaire qui vont payer la lourde facture.
EELV demande depuis toujours l’arrêt du nucléaire et des engagements forts en faveur d'une politique de réduction de la consommation d’électricité, de lutte contre les gaspillages et le développement des énergies renouvelables comme beaucoup de pays l’ont déjà fait. Nous participerons, bien entendu, aux mobilisations anti-nucléaire qui auront lieu en Bourgogne.
EELV Bourgogne