Accueil EELV Bourgogne La voiture électrique en débat- les élus régionaux demandent des points de chargement alimentés par les énergies renouvelable

La voiture électrique en débat- les élus régionaux demandent des points de chargement alimentés par les énergies renouvelable

 

En trois phases, ce projet vise à installer sur le territoire régional des bornes permettant la recharge des véhicules électriques, essentiellement individuels.

Lors de leur utilisation, les voitures électriques n'émettent pas de rejet nocif à la santé, leur progression peut donc sembler être une bonne nouvelle, notamment pour la circulation urbaine. Il faut soutenir la recherche et l'innovation concernant les véhicules individuels : 1,8 millions de voitures neuves sont immatriculées chaque année en France, et même dans le cas d'un fort développement des transports collectifs, même si on modifie l'aménagement du territoire de façon à réduire les déplacements contraints, l'usage de véhicules légers, peu gourmands en énergie et non polluants retera indispensable, notamment dans l'espace rural pour rejoindre un point d'arrêt de transport collectif.

Cependant, si l'on tient compte de l'ensemble du cycle de vie d'un véhicule, de la fabrication au traitement des véhicules en fin de vie, la voiture électrique ne présente un avantage écologique sur la voiture thermique que si l'électricité utilisée est entièrement d'origine renouvelable.

En France et en Bourgogne, en l'absence de politique promouvant massivement les énergies renouvelables, la voiture électrique pourrait être la bouée de sauvetage d'une production nucléaire bien menacée par ailleurs par les sur coûts, les retards, la mauvaise santé financière. Même sous perfusion permanente d'argent public, l'industrie nucléaire est mal en point, et il serait désastreux de voler à son secours.

Les écologistes demandent donc qu'un réseau de bornes de recharges publiques soit conditionné à une production nouvelle, dédiée à cet effet, d'électricité d'origine renouvelable, notamment solaire ou éolienne.

Quant à la recharge à la maison des véhicules électriques, elle pourrait actuellement être assurée par une centrale photovoltaïque de 3 kW crête ( moins de 20 m2) pour un coût de 5 000 €, permettant de parcourir annuellement 20 000 km avec une durée d'une vingtaine d'années.

Notre approbation de ce plan est donc conditionnée à cette exigence d'une électricité qui ne soit pas d'origine fossile, ce qui, en particulier, exclut l'électricité nucléaire.

Alain Cordier