Accueil Actualités NDDL, des militants PS s’interrogent, mais pas tous…..Une écologiste en colère répond.

NDDL, des militants PS s’interrogent, mais pas tous…..Une écologiste en colère répond.

Le 8 décembre 2012

J’ai reçu aujourd’hui cet article

http://www.creusot-infos.com/article.php?sid=43361&thold=0
écrit par Monsieur Billardon qui m’inspire quelques remarques. Un bon point pour sa fougue et son style. Pour le fond rien pour alimenter le débat et la réflexion sur l’aéroport de Notre Dame des Landes (NDDL). Le lecteur constate que Monsieur Billardon n’aime pas les écologistes, ce n’est pas vraiment un scoop, qu’il vilipende certains de ses coreligionnaires, mais l’être humain est ainsi fait, surtout dans la sphère dirigeante, qu’il ne supporte guère la contradiction.

Monsieur Billardon se garde bien de donner les contre arguments des opposants à NDDL, il lui aurait fallu les battre en brèche ou alors il ne les connaît pas. Craignant que le lecteur intéressé ne trouve pas ces informations sur Creusot Info et pour qu’il se fasse sa propre idée, je conseille ce site, celui des élus opposés au projet :

http://aeroportnddl.fr
ou pourquoi pas ce documentaire visible gratuitement sur Internet : « au cœur de la lutte » (de Christophe Kergosien et Pierrick Morin) pour écouter ces paysans qui veulent rester sur leurs terres enrichies par le travail des générations.

Pour toute justification, Monsieur Billardon n’a qu’un mot : développement. Quand même, il ne faut pas avoir de honte ! Depuis des décennies Monsieur Billardon et ses semblables, aux manettes du pouvoir, nous ont mené dans le mur où nous sommes, une agriculture et des agriculteurs en danger, la pollution de l’air, de l’eau, la marchandisation généralisée et la course à l’argent qui laisse une société sans repère, la soumission à la finance et aux grands groupes du BTP, le chantage à l’emploi qui paupérise les travailleurs, la déliquescence des services publics. Et il faut continuer, bétonner tant qu’il restera un are de terre arable ou une once de zone humide, gaspiller pour consommer et consommer encore. Mais la terre qui nous nourrit a une fin et ses richesses s’épuisent.

Bien sûr, ni Monsieur Billardon ni moi ne seront plus là quand les effets du gaspillage et du pillage monteront en intensité. Mais les enfants de ce siècle, ceux que nous prenons par la main pour leur apprendre à marcher, eux seront là à tenter de gérer l’inévitable réchauffement climatique, les déchets nucléaires ou autres que nous balançons sans vergogne, et ils nous accuseront.
Mais les coupables ne répondront pas de leurs actes. Et je suis très en colère.

Marie-Claude Colin Cordier, écologiste

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 L'article d'André Billardon . En vert le passage sur NDDL 

«Le Creusot n’est pas un problème pour le groupe ArcelorMittal»

Le Mercredi 05 décembre 2012 @ 03:18:01

Le maire du Creusot, André Billardon, a accordé une interview à «creusot-infos». Il répond sur la sidérurgie, ArcelorMittal au Creusot, l’Hôtel-Dieu, la ré-industrisalisation et les prochaines élections municipales...

Quel regard portez-vous sur le dossier ArcelorMittal avec, pour commencer, la pression qui avait été mise par le ministre du Redressement productif sur Lakshmi Mittal ?
André Billardon : «Il faut avoir une approche globale et d’ensemble. Et je considère que le redressement industriel exige beaucoup de temps, de constance, de choix stratégiques. Ils doivent être concertés, avec tout le monde, y compris le monde économique.»

C’est-à-dire ?
«Il faut quand même avoir à l’esprit que les dix dernières années ont vu la désindustrialisation s’accélérer. Les choix opérés par les gouvernements de Droite ont été calamiteux à l’échelle du pays. N’oublions pas qu’en 2007, Nicolas Sarkozy avait fait l’éloge des services et de la construction. C’était, à mon sens, un discours suicidaire. On a d’ailleurs vu que la Grèce et l’Espagne ont payé au prix fort leurs choix.»

Oui, mais il y a aussi la crise que traverse le monde...
«Oui c’est vrai. Mais justement, si on ajoute la crise à de mauvais choix, on voit bien que la ré-industrialisation demande du temps et de la stratégie. C’est pour cela, j’insiste, qu’il faut avoir une approche globale. Une entreprise doit être bien dans sa ville. Il faut éviter les excès.»

Estimez-vous que dans les mots, sur la question d’ArcelorMittal, on est allé trop loin ?
«Il faut considérer les choses et les réalités. Une entreprise industrielle, avec du personnel, c’est un lieu où s’additionnent des intérêts contradictoires. D’un côté ceux des employeurs, et de l’autre ceux des salariés. Cela peut donc être un lieu de conflit, alors que ce doit aussi être un lieu d’avenir partagé. Cela exige donc de la pondération, de part et d’autre.
Ceci considéré, il est clair que la fermeture d’un haut fourneau est emblématique d’une image industrielle. C’est pour cela que Florange résonne dans l’inconscient de chacun. Une chose est certaine, il y a toujours trop de risques à interrompre le dialogue.»

Avez-vous des inquiétudes pour Le Creusot ?
«Soyons clair. La sidérurgie ici n’est pas en dehors de la crise. Les marchés sont actuellement réduits et il faut donc s’adapter à la crise. Néanmoins, mes interlocuteurs m’assurent, je cite, "que Le Creusot n’est pas un problème pour le groupe ArcelorMittal". Oui il y a une période difficile, mais il y a un avenir. Du coup, il ne faut pas, par goût du sensationnel, et avec des comparaisons excessives, créer de l’inquiétude. Et encore plus quand on sait qu’AREVA investit pour diversifier les marchés. Si la forge réussit sa diversification, cela amène et amènera de l’activité à Industeel. On peut être attentif et préoccupé lorsqu’il y a des ajustements, mais il n’y a quand même pas lieu de dire ou laisser croire que c’est foutu.»

La sidérurgie est elle une activité qui est de nature à être souvent en crise ? Comme Le Creusot en a connu une il y a plus d’un quart de siècle ?
«Je pense qu’il y a une grande leçon à tirer. Du jour où, dans ce pays, on a investi dans la sidérurgie, en bord de mer, comme à Fos ou Dunkerque, parce que s’arrêtait l’exploitation du charbon et du fer, alors oui cela ne pouvait pas ne pas être sans conséquences. Il faut savoir anticiper les grandes mutations. C’est là que l’action publique doit avoir un rôle essentiel, et cela doit se faire avec plus de décentralisation.»

Que vous inspire le dossier Notre-Dame-des-Landes ?
«Il y a plusieurs discours, dont un écolo, qui est porté par les Verts et qui a aussi ses adeptes chez certains socialistes et certains élus de Droite et de l’UMP. C’est un discours que je qualifie d’intégriste et je suis en désaccord total, car c’est un discours de régression, porté par des bobos. Oui je suis dans une rage comme ce n’est pas possible sur Notre-Dame-des-Landes. Car quand on dit que l’on veut développer un nouvel aéroport, c’est pour accompagner un développement économique, qui plus est en créant des emplois.
Oui la région Nantaise, personne ne le conteste, connaît un développement depuis longtemps. Et en face de cela est porté un discours de régression et de négation d’une forme de progrès. Je ferai bien le voyage pour aller contre-manifester. Le Gouvernement ne doit pas céder. Dans un monde en crise, il faut se battre pour le développement et pour créer les conditions du développement. Pas pour lui porter des coups. Et je le dis, si en Bourgogne du Sud on avait besoin d’un aéroport, j’en serai très heureux.»

Localement, quel avenir comptez-vous réserver aux réserves foncières le long de l’avenue de la Paix ?
«AREVA conserve la moitié des terrains pour des développements futurs. La Communauté acquiert quant à elle la façade notamment le long de l’avenue Bachelard. Pour répondre à certaines interrogations, il n’y aura pas ici de développement commercial. Sur ces terrains, on est dans une logique de développement industriel ou bien d’activités de services à l’industrie.»

Et sur la plaine des Riaux, que comptez-vous faire ?
«S’il doit y avoir du développement commercial sur la reprise des terrains de SNECMA, ce sera uniquement du côté de la gare.»

L’année 2012 aura été capitale pour l’avenir de l’Hôtel-Dieu. Quelle est la situation aujourd’hui et comment la question sanitaire va-t-elle évoluer ?
«Au 31 décembre, il n’y aura plus de dettes. Au niveau du personnel, on a sécurisé les effectifs que l’on a réduit avec des conditions sociales les moins douloureuses possibles. Maintenant, chacun sait qu’il faut poursuivre les efforts et en ce sens, je veux rendre hommage à l’ensemble du personnel qui a su faire front malgré les difficultés. Je veux saluer leur dévouement.
Concernant l’avenir, on ne peut pas effectuer de projections trop lointaines, puisqu’on ne connaît pas les prix des remboursements des actes, ce qu’on appelle la fameuse tarification à l’activité.
Juste à côté de l’Hôtel-Dieu a été posée la première pierre de l’EHPAD dont je rappelle qu’il s’agit d’un dossier porté par le Maison de retraite Canada - Saint-Henri et par le Conseil Général. Je veux juste rappeler que l’idée a été lancée après la canicule de 2003. Il fallait un EHPAD à côté des services actifs de l’Hôtel-Dieu.»

Et prenant en compte l’avenir de l’IRM et de l’IFSI ?
«Pour l’IRM actuellement installé à Coriolis, une étude a montré que 70% de son activité est liée à des activités qui, dans le cadre de la répartition des activités médicales, sont basées sur Montceau. Pour suivre les recommandations des autorités de tutelle, il est donc légitime de positionner l'IRM à Montceau. C’est d’ailleurs l’avis qui a été rendu par la commission médicale de l’Hôtel-Dieu.
Concernant l’Institut de formation en soins infirmiers, il devrait se rapprocher du campus universitaire. Ses activités sont donc logiquement appelées à être rassemblées sur Le Creusot, en vertu d’une cohérence universitaire.»

Quel avenir pour le site Harfleur ?
«L’Hôtel-Dieu a besoin d’une partie d’Harfleur, car toutes les activités ne tiennent pas sur le site Foch. On a par ailleurs besoin de voir se développer une maison médicale, avec de multiples compétences. Plusieurs pistes sont à l’étude.»

Dans un autre registre, où en est-on des travaux du CD1 ?
«Le chantier va être lancé en 2013 par la Communauté. Les murs vont être tombés et refaits, en accord avec les entreprises. On les verra mieux. Une partie de la fresque, celle représentant les événements de 1984, sera reprise par Bernard Morot-Gaudry.»

Dans moins de 18 mois auront lieu les élections municipales. Que comptez-vous faire ?
« Je dirai ma décision à la mi-2013. Pour le moment, je travaille et je réfléchis.»
Recueilli par
Alain BOLLERY

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