Soutien aux demandeurs d’asile du squat Bertillon

Suite à l’expulsion du squat Bertillon le 5 juillet, EELV21 réaffirme son entier soutien aux demandeurs d’asile et expulsés ainsi qu’au Collectif des associations qui les accompagnent depuis de nombreux mois. Presque un an après l’expulsion du squat de l’école des Greffes, la question des conditions de vie dans le squat refait surface, telles que pointée par l’UNHCR (insalubrité, dangerosité des installations).

Or d’après la dernière étude de l’INSEE sur les SDF, 81 000 personnes sont sans abri dans les grandes villes dont 53% personnes étrangères du fait du déficit de places en Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA). Ce manque récurrent de places conduit les personnes à trouver des solutions d’abri dont la précarité et l’insalubrité valent encore mieux que la rue. Plus encore, c’est la dignité et le droit à avoir un toit (un des plus fondamentaux) qui sont une nouvelle fois bafoués. L’État, au titre des accords internationaux signés par la France, a l’obligation d’assurer l’hébergement décent de tout demandeur d’asile, le temps de l’instruction du dossier. Il est plus que temps de mettre en œuvre cette obligation.

EELV21 demande de faire en sorte qu’à tous les stades de la procédure de demandes d’asile, y compris quand les personnes sont déboutées, les droits de la famille soient préservés (se loger, se nourrir, se soigner, éduquer ses enfants, vivre en famille).

EELV 21 soutient ses parlementaires pour la réécriture du CESEDA (Code d’Entrée et Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile), laquelle doit déboucher sur une nouvelle loi permettant des régularisations en continu selon les valeurs de solidarité et de justice.

EELV21 demande de sortir l’OFPRA (Office Français de protection des réfugiés et apatrides qui étudie les demandes d’asile) et l’OFII (office Français de l’immigration et de l’intégration) des compétences du Ministère de l’Intérieur et de les placer sous l’égide du Ministère des Affaires étrangères, en lien avec celui en charge des Affaires Sociales et celui en charge du Logement.

Les marchandises ne connaissent pas de frontières même si elles sont produites de façon inique sur le plan social et environnemental. Les êtres humains qui fuient les guerres, les persécutions et les répressions rencontrent des frontières autrement plus étanches. La solidarité pour toutes et tous, pour ceux d’ici et ceux de là-bas n’a pas des frontières.

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