L’EAU: SON PRIX et SA QUALITE

Une étude de la confédération du logement met en lumière de grandes disparités quant au prix de l’eau en France, notamment en Côte d’Or.

Il en ressort que les tarifs pratiqués dans notre département, non seulement se situent dans la moyenne haute, mais affichent également des écarts de plus de 4€/m3 d’eau entre certaines communes.

Cette étude paraît au moment même où l’initiative citoyenne européenne pour « L’eau un bien commun » va être reçue par la commission européenne : en effet, la campagne « Right2water » lancée au printemps dernier a recueilli plus de 1,8 millions de signatures sur l’ensemble de l’Union.

Cette initiative demande que l’accès à l’eau et son assainissement soient sanctuarisés en tant que droit fondamental humain. Ces centaines de milliers de citoyens européens sont mobilisés pour obtenir que l’eau et l’assainissement ne passent pas ou ne restent pas entre les mains de quelques grands groupes industriels et publics et demeurent ou reviennent en régie directe…

La multiplicité des modes de gestion, les périmètres décalés entre les syndicats des eaux et les collectivités locales sont à l’origine des coûts contrastés du prix de l’eau pour les consommateurs.

La mobilisation européenne pour une gouvernance et une gestion de l’eau citoyenne constitue un levier efficace pour un prix juste et transparent de l’accès à l’eau. Encore faut-il qu’elle soit de qualité. Or, la France peine à appliquer la directive cadre européenne « Eau » et à éliminer nitrates, pesticides et herbicides. Au point qu’une procédure d’infraction est en cours par l’Union Européenne.

La Côte d’Or a elle-même des eaux dont la qualité n’est pas irréprochable : l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse souligne la persistance de la teneur en atrazine, pourtant interdite d’usage depuis 2003. De plus, nombre de communes voient le seuil de nitrates dépasser les normes de potabilité (plus de 50mg/l), ce dont elles informent leurs administrés.

Ces pollutions obligent les collectivités à des traitements de dépollution de plus en plus coûteux. Or, le Grenelle de l’Environnement de 2008 préconise une division de moitié de ces intrants pour 2018.

Cela passe par une simplification et une transparence des modes de gouvernance de la gestion de l’accès à l’eau et de son assainissement.

EELV21

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