Intervention de Frédéric FAVERJON sur le programme d’équipements du parc d’activités Beauregard en conseil communautaire le 27 novembre 2014.

Monsieur le président, cher collègue,

Ce type d’aménagement bien qu’il réponde aux impératifs de développement économique impacte fortement l’environnement. Des mesures d’évitements et des compensations ont été formulées dans l’étude d’impact compte tenu de la vulnérabilité de la nappe de Dijon-Sud. Par exemple, l’implantation d’un dispositif de noues permettant une épuration naturelle et une meilleure rétention des crues.

Nous soulignons ainsi avec beaucoup d’intérêt les compléments apportés à l’étude d’impact suite aux observations formulées par l’autorité environnementale. Avis qui converge d’ailleurs avec les remarques du public issues de la concertation du printemps 2013. L’évaluation des volumes prélevables de la nappe compte tenu du classement de l’agglomération en Zone de Répartition des Eaux est une amélioration significative. Je regrette cependant que les estimations des besoins en eau de la ZAC n’intègrent pas l’ensemble des projets prévus à l’avenir, et qui seront amenés à prélever dans la nappe de Dijon Sud. C’est le cas pour projet Europa à Chenove de 35ha, pour la requalification du site de la BA 102, sans compter les futurs programmes de logement.

Nous soulignons également avec attention que les précisions sur la desserte en transports urbains apportent plus de clarté. Cependant, certaines interrogations de l’autorité environnementale n’ont pas été traitées, comme l’aménagement d’une plate-forme de covoiturage, ainsi que la connexion des cheminements cyclables avec le réseau existant.

Par ailleurs, même si le raccordement ferroviaire du parc d’activité avec la ligne ferrée de la Bresse a bien été pris en compte, nous aurions souhaité une démarche plus volontariste. Le considérer uniquement comme un potentiel à la demande d’un entrepreneur ne permet pas au parc d’activité de jouer un rôle structurant pour développer les transports propres. Les futurs projets d’aménagement doivent aussi se justifier par leur capacité à inciter et à accompagner les changements de comportement en matière de déplacement en autre.

Il est enfin dommage d’avoir abandonné la possibilité d’un éclairage du site issu des énergies renouvelables et de ne pas avoir défini les modalités d’approvisionnement, même si l’effort sur les économies d’énergie apparait comme une préoccupation majeure.

Nous demandons donc que la suspension de ce projet soit mise à profit pour améliorer cette étude concernant les points mentionnés.

Plus généralement les prospectives sur notre capacité à préserver nos ressources dans nos projets d’aménagement doivent être envisagées au même tire que nos réflexions en matière de développement économique. Le Président de la République a rappelé ce matin lors de l’ouverture de la conférence environnementale l’importance de la prise en compte de l’environnement dans les projets structurants, a pointé les lacunes des dispositifs de protection de l’environnement. Il a insisté sur son attachement à une démocratie participative pour les projets structurants. Comme le demande le Président de la République, nous souhaitons à l’avenir que cette approche collaborative et participative soit accentuée pour nos projets d’agglomération de cette ampleur, tant envers nos concitoyens qu’entre élus.

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