Conseil Municipal : Intervention de Catherine Hervieu sur l’approbation du compte administratif 2013

Monsieur le maire, chers collègues,

Que nous montrent les données essentielles du Compte administratif 2013?

-Que la ville a tenu ses engagements sur lesquels se sont exprimés les dijonnais et les dijonnaise en 2008.

-Que la ville a contenu ses dépenses et son endettement tout en maintenant la qualité des services, notamment dans le domaine de la petite enfance et de l’éducation, de l’accès à la culture.

-Que la ville a pu assurer un rôle majeur d’amortisseur de crise, dans le cadre de ses prérogatives, avec une tarification sociale de ses services ou même la gratuité pour les musées et les bibliothèques, et ce grâce à l’appui de ses personnels.

Personnels dont l’emploi présenté comme des coûts ou des charges prend de plus en plus une connotation négative. Nous réaffirmons que les dépenses de personnels, un peu plus élevées que la moyenne nationale de la strate, contribuent à la qualité de vie des dijonnais et participent activement à ce rôle d’amortisseur de la crise.

-Que la ville a fait des efforts importants en terme de gestion interne tout en supportant pour l’ensemble de l’agglomération des coûts de centralité.

Que d’une façon générale, la Banque postale prévoyait pour 2014 une progression tendancielle de l’encours de la dette, et une diminution constante de la capacité d’autofinancement des collectivités. Or, Dijon est peu concerné par cet état de fait: la Villeconserve sa capacité à investir sans avoir recours à l’emprunt confirmant ainsi sa maîtrise budgétaire.

Le CA 2013 traduit également le transfert de compétences au Grand Dijon qui vient de décider le principe de son passage en CU.

Pour les écologistes, la motivation de ce passage ne saurait se résumer à la seule, et néanmoins importante, motivation financière avec l’augmentation attendue de la DGF de 6 millions d’€ par an.

En effet, le passage en Communauté Urbaine conforte d’abord la démarche de projets communs et structurants à l’échelle de son bassin de vie. Il conforte aussi le processus de mutualisation déjà engagé ainsi que la nécessaire cohérence des actions publiques menées et à mener sur l’ensemble du territoire grand-dijonnais.

Toutefois, les habitants doivent être en mesure de s’approprier les enjeux du processus en cours pour en évaluer les impacts positifs dans leur quotidien. En ce sens, le débat engagé sur la réforme territoriale, au-delà du tropisme régional actuel, doit également valoriser le couple commune-intercommunalité initialement annoncé. Débat qui doit permettre à la fois de clarifier les compétences et de garantir la démocratie de proximité.

Bien que le fléchage des délégués communautaires soit une avancée dans le processus de démocratisation des assemblées intercommunales, la mise en place du scrutin direct à la proportionnelle reste bien évidemment l’outil le plus abouti pour renouveler notre démocratie, attente qui est très forte au sein de la population.

Ce CA confirme la stratégie engagée depuis de nombreuses années quant à l’équilibre des comptes avec notamment des économies d’énergie et des fluides. En regard d’autres discours agitant la dette comme un chiffon dont la couleur reste indéfinissable, les données du CA montrent des critères de désendettement communément admis. Enfin, même si des améliorations sensibles restent à faire, le CA 2013 traduit globalement la référence écologique portée par la Ville. 

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