Conseil Métropolitain Dijon métropole du 28 septembre: intervention de Stéphanie MODDE consacrée au projet FUI « Eauptic »
Monsieur le Président, Chers collègues
Ce projet est intéressant puisque son objectif est d’adapter les pratiques agricoles aux effets du changement climatique, et notamment le manque d’eau.
Nous accueillons avec satisfaction les efforts de recherche sur le développement des biostimulants qui représentent une alternative aux pesticides de synthèse. En effet, ces substances et/ou ces micro-organismes ont pour fonction de stimuler les processus naturels afin d’ améliorer les fonctionnalités biologiques des sols et des plantes. Certaines substances sont encore mal connues. C’est pourquoi, de gros efforts de recherche sont nécessaires pour bien comprendre leur mode d’action et permettre une bonne utilisation de ces produits en condition de production. C’est de cela dont il s’agit dans ce rapport.
Le développement des biostimulants s’inscrit, de façon cohérente, dans les objectifs de la politique agricole et alimentaire métropolitaine qui soutient la transition écologique de l’agriculture. D’ailleurs, Il y a tout juste un an, le GD adoptait le vœu d’une Métropole sans pesticides.
Nous interpellons cependant nos partenaires, les porteurs du projet, pour qu’ils travaillent en ce sens. En effet, la nature des engrais préventifs n’est pas précisée dans le rapport et la synthèse en annexe. Va-t-on développer et offrir aux agriculteurs des engrais chimiques ou biologiques ? Ce flou doit être levé car nous ne pouvons pas engager la métropole sur des partenariats dont l’objet est de promouvoir de nouveaux engrais chimiques. C’est pourquoi, nous demandons que le projet ait vocation à renforcer la recherche et des substances destinées à la lutte biologique pour respecter l’orientation de la politique agricole de Dijon métropole d’une part et pour se conformer au plan national Ecophyto2 qui vise à réduire progressivement l’utilisation des produits phytosanitaires, de 50 % d’ici 2025 d’autre part. Notre vigilance est d’autant plus importante
alors le gouvernement n’est pas toujours pas enclin à soutenir une agriculture sans pesticides puisqu’il abandonne l’aide au maintien pour les agriculteurs bio et que la cacophonie autour de l’interdiction du glyphosate est un très mauvais signal.