Monsieur le Président, Chers collègues

C’est un CA qui conforte la justesse des choix du Grand Dijon, sa bonne maîtrise budgétaire avec plusieurs indicateurs positifs.

1. Tout d’abord, il n’y a pas d’effet ciseau. On a des recettes de fonctionnement (+ 6,8% par rapport à 2014) qui progressent plus que les dépenses (+ 0,7%), malgré le transfert des compétences à la CU et les charges qui vont avec. On a ainsi un véritable effort de maîtrise car logiquement, les charges issues du transfert sont en hausse comme l’énergie (dû à l’éclairage public) et le personnel. Il faut aussi se réjouir que le personnel ne soit pas une variable d’ajustement. Ainsi on maîtrise le budget tout en préservant l’accès aux services publics locaux de l’ensemble de la population. A noter l’effort, mais qui reste symbolique, de la baisse des subventions au sport professionnel (Missions d’Intérêt Général et prestations de services). Symbolique car le sport professionnel pourrait contribuer plus justement et équitablement à l’effort de maîtrise des comptes publics, au moins de façon équivalente à ce que les communes peuvent demander actuellement aux associations.

2. Il faut souligner que le choix bénéfique du passage en CU renforce les recettes de fonctionnement. Dans un contexte où l’argent public est rare, on doit se satisfaire d’avoir su trouver une solution pour dégager de nouvelles recettes. Toutes les dotations de l’État sont en hausse (54,6M€ contre 49,4M€), et particulièrement la DGF avec une augmentation de 3,7 M€, et une forte hausse des produits et services du patrimoine dû au transfert de compétences des communes.

3. Le désendettement se poursuit, dans un souci de sécuriser nos finances, puisque une partie des investissements servent à anticiper le remboursement d’emprunts. Désendettement qui contribue à diminuer de fait nos charges de fonctionnement et à renforcer notre capacité d’autofinancement. Concrètement, la capacité de désendettement passe de 9,1 ans en 2014 à 6,9 en 2015 tous budgets confondus et de 5,5 ans à 3,7 ans en 2015 pour le BP. Et bien que le remboursement de la dette soit le premier poste des dépenses d’investissements, les dépenses d’équipements progressent de 10 % par rapport à 2014 avec la volonté d’entretenir le patrimoine, les travaux de voirie étant incompressibles, et de prioriser la satisfaction des besoins essentiels comme le logement de qualité, tout type confondu.

Avec le projet de territoire en cours d’élaboration, nous devons faire que les prochains Comptes Administratifs soient la traduction encore plus musclée du Grand Dijon, référence écologique que ce soit sur les zones d’activité économique comme Beauregard par exemple, ou sur la ceinture péri-urbaine ; sans compter la mise en cohérence des actions pour préserver l’ensemble des ressources vitales : eau, sols et air.

Et en ces temps de doute européen et de tentation de repli, nous avons de quoi valoriser ce qui, dans notre territoire, permet à toutes et tous d’y vivre le mieux possible.

Catherine Hervieu