Conseil Communautaire du 17 décembre: intervention de Catherine Hervieu sur le rapport 50, appel à projet « Villes respirables en 5 ans »
Monsieur le président, chers collègues,
Trois remarques sur cette demande de subvention qui vient consolider la démarche en cours pour le schéma des mobilités actives :
– concernant la partie acquisition de navettes électriques : une étude de l’ADEME de 2013 a montré que, compte-tenu du CO2 émis pour produire les batteries, un véhicule électrique ne devient moins émetteur de CO2 qu’un véhicule thermique qu’à partir de 50 000 kms parcourus. Donc à suivre de près pour vérifier le seuil de rentabilité environnemental de ces véhicules et souligner que les bornes électriques destinées à leur recharge soient alimentées pour au moins 50% en énergies renouvelables.
– Pour attirer votre attention sur le fait que nous examinons cette demande de subvention quelques jours après l’accord universel qui conclu la COP21 dont nous nous félicitons, mais le lendemain même où le projet de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air a été très affaiblie par les ministres de l’environnement. L’objectif initial était d’éviter les 494 000 décès prématurés en Europe -58 000 en France- par an dus à la dégradation de la qualité de l’air. Or entre la sortie du méthane de la liste des polluants, la revue à la hausse des seuils d’émission de l’ammoniac ainsi que des particules fines PM 2,5. On est loin de l’enthousiasme qui a prévalu lors de la clôture de la COP21.
Les collectivités comme la nôtre ne pourront pas, à elles seules, assurer leur responsabilité environnementale, investir indéfiniment dans la lutte contre le changement climatique et l’amélioration de la qualité de l’air face à des décisions contraires aux engagement pris.
– dernière remarque qui est en lien avec le rapport 53 : ces actions qui contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air sont bénéfiques aussi bien pour les habitants du Grand Dijon que pour ceux au-delà, l’air ne connaissant pas les frontières. Pour dire qu’il faut assurer une coordination pour une cohérence de l’ensemble des actions venant des autres territoires et du nôtre. De ce point de vue, il nous faut être très attentifs à la prise en compte des déplacements afin qu’elle ne soit pas amoindrie dans l’évolution des SCOTs existant et dans le futur schéma de coopération intercommunal sur lequel le conseil doit donner son avis.
Catherine Hervieu