Communiqué de presse EELV Picardie/Elus régionaux sur la mise en garde à vue du président de Novissen
Garde à vue pour le président de Novissen : une justice à deux vitesses ?
Amiens, le 22 novembre 2013
Jeudi 21 novembre, Laurent Pinatel (Confédération Paysanne) et Michel Kfoury (Novissen) ont été mis en garde à vue durant 7 heures suite à leurs auditions aux gendarmeries d’Abbeville et de Gamaches.
Ces opposants au projet de ferme-usine des 1 000 vaches avaient été entendus dans le cadre de l’enquête relative à l’intrusion d’un groupe de personnes sur le site du chantier dans la nuit du 11 au 12 septembre. Des inscriptions avaient été peintes et quelques pneus dégonflés.
Il faut noter que La Confédération paysanne avait revendiqué cette action mais le président de Novissen et son association n’y participaient pas. C’est donc pour une suspicion de complicité (finalement non retenue) pour une action de dégonflage de pneus que le président de Novissen a été retenu en garde a vue et qu’il a du se prêter à un fichage de son ADN.
Tout ceci se passe au moment où des manifestations de « bonnets rouges » dégradent les biens publics (250 000€ la borne et 600 000€ le portique) en Bretagne mais aussi ailleurs en France dans une relative impunité, et alors que la manifestation des grands céréaliers du bassin parisien bloquant les routes a entrainé la mort accidentelle d’un jeune pompier.
Les élus régionaux EELV et EELV Picardie constatent par ailleurs que l’industriel en charge du chantier des 1000 vaches, accusé d’avoir menacé Michel Kfoury, n’a toujours pas été entendu par la justice. Sera t-il placé en garde à vue ? Son code génétique sera-t-il fiché ?
Les écologistes soulignent que Novissen agit dans l’intérêt général pour la préservation de l’environnement, le maintien des petites exploitations agricoles de la région et une économie soutenable, tandis que Michel Ramery ne défend que ses intérêts privés d’entrepreneur industriel. La protection des lanceurs d’alerte doit donc être un impératif.
EELV Picardie et ses élus régionaux renouvellent leur opposition au projet de ferme-usine des 1 000 vaches, symptomatique d’une agriculture productiviste à bout de souffle.
pour EELV Picardie,
Thierry Brochot, secrétaire régional
pour le groupe des élus écologistes au Conseil Régional de Picardie,
Christophe Porquier, porte-parole