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  1. Ondes électromagnétiques : une grande déception pour la prévention et la protection de la santé des citoyens

    Après les précédentes tentatives infructueuses des sénateurs EELV pour présenter un texte de loi sur les ondes électromagnétiques, arrivait enfin l’espoir de voir enfin un texte qui permettrait de faire évoluer la réglementation lors de la première « niche » parlementaire d’EELV à l’assemblée nationale.

    Mais le 31 octobre dernier, alors que l’information commençait à circuler sur les principaux médias, stupéfaction générale : le projet de loi porté par la députée écologiste, Laurence Abeille, a été jeté aux oubliettes de la démocratie par le biais d’une motion de renvoi en commission. Chose incroyable car il s’agit d’une procédure exceptionnelle.

    Ce texte qui visait à faire appliquer le principe de précaution aux ondes électromagnétiques, avait pourtant subi auparavant, un « rabotage » très important, tant par les députés socialistes que par le gouvernement lui même.

    Ce cas rare de procédure  visait un texte, relativement modéré dans ses propositions (en ne fixant pas par exemple de seuil maximal d’émission), car il était passé par les fourches caudines de deux commissions parlementaires.

    Trop modéré pour les associations, et on les comprend. Mais tactiquement pour obtenir un consensus sur un sujet comme celui-là, il faut avancer progressivement, histoire de mettre un coin dans la porte et d’éviter de se faire jeter en commission avec un texte trop radical et voir disparaître tout espoir. Malgré un texte « light », le parlement, sous la pression de la ministre aux nouvelles technologies, a quand même renvoyé le texte sans discussion.

    Cela montre, s’il en était, le poids des lobbies économiques des opérateurs par rapport à l’exigence de santé publique.

    Il montre, s’il en est, le peu de respect du travail parlementaire auquel avait d’ailleurs participé plusieurs élus locaux de notre région, tout au début de la préparation du texte.

    Avec le précédent gouvernement, déjà, les collectivités locales avaient perdu le pouvoir d’exercer un droit de regard sur les installations de téléphonie mobile principalement donc sur la protection de la santé de leur population, et ceci malgré l’inscription dans la constitution du principe de précaution. Mais il paraît que cela n’est pas valable pour tous les sujets.

    Le projet de loi proposait de rétablir un droit de regard et de contrôle sur les implantations nouvelles. Avec le retrait du texte, un boulevard est désormais ouvert à toute initiative des opérateurs de téléphonie mobile.

    La notion d’hyper-électrosensibilité aux ondes qui est pourtant le quotidien douloureux de certaines personnes a été balayée d’un revers de main, de même pour le principe de précaution pour les populations plus fragiles que sont les enfants.

    Avec ce nouveau camouflet, le PS et le gouvernement, par le biais du ministère de Mme Pellerin, montrent qu’ils ont une oreille plus attentive aux aspects économiques et aux sirènes des nouvelles technologies, qu’à l’exercice du principe de précaution en ce qui concerne la maîtrise des risques sanitaires. Les industriels continuent d’être toujours plus influents et prennent toujours de vitesse l’Etat quant à l’étude d’impacts sanitaires, environnementaux, sociaux. L’histoire récente des scandales sanitaires ne suffira donc pas à en tirer les bonnes leçons pour l’avenir. Nous avons encore ces jours ci le même débat pour le diesel. Priorité à la santé du citoyen ou priorité aux emplois, aux profits ?

    Il est nécessaire que ce projet de loi, puisse être représenté à l’assemblée, sans attendre la prochaine niche parlementaire en 2014 afin de répondre à l’exigence de prévention vis à vis des risques sanitaires et éviter des drames comme ceux du sang contaminé, de la vache folle, de l’amiante, du Médiator etc…

    Il est temps que la démocratie soit remise entre les mains des représentants du peuple que sont les éluEs locaux.

    Les maires doivent être dotés de véritables pouvoirs de décision pour protéger leur population et instruire les dossiers d’installations à risque en pleine transparence avec leur population.

    Mais attention, avec ce rejet, le risque est d’avoir bientôt un texte de loi, concocté par des élus PS et qui renforcera un peu plus la position des opérateurs en y ajoutant un vernis de contraintes.

     

    Pierre-Jocelyn Huyghe,
    Membre du bureau exécutif régional d’EELV
    Conseiller municipal à Villeneuve d’Ascq

     

    Pour en savoir plus

  2. Tous écolos !

    Notre Marine, la seule, la vraie, a participé samedi dernier à l’émission régionale de France3, « La Voix Est Libre » sur le thème de la relève politique avec deux autres jeunes politiquement engagés : l’un du Parti de Gauche, l’autre du FN. L’émission est intéressante, regardez-la* et vous découvrirez que le Parti de Gauche (allié notamment au PC) est « eco-socialiste » et que même le FN est écologiste !

    Plus sérieusement, cette émission nous fait sauter à la figure que la jeunesse engagée est convaincue (certes avec plus ou moins de bonheur) que la transition écologique est la solution à la crise économique et sociale, une solution à l’emploi. De cela nous devons nous réjouir, le monde politique vieillissant ne pourra pas continuer à être  sourd, aveugle et ignorant.

    Seulement il y a urgence ! Et demain, ne nous faisons pas d’illusions, les « arrière-grands-pères » seront encore très présents dans nos assemblées.
    C’est notamment pour répondre à cette urgence que nous organisons nos conventions. Celle de Loos en Gohelle, samedi dernier, qui a réuni environ 300 personnes, a véritablement démontré l’intérêt de réunir les associations, les entreprises, les syndicats, les partis, tous les acteurs de la transition énergétique facteur clef s’il en est de la transformation écologique et sociale.
    Mais malgré toutes ces volontés, si nous ne voulons pas être victime de l’inertie politique, des lobbies économiques et financiers, de l’ignorance, la transformation écologique devra être portée par la société toute entière. Sur ce point nous avons du pain sur la planche. Dans nos villes et nos villages il nous faudra convaincre ceux qui souffrent le plus des crises, ceux qui perdent leur travail, que l’écologie n’est pas une histoire de bobos, comme on veut bien leur faire croire, mais la solution à leur avenir.


    Sylviane Dupont et Vincent Dhelin
    Secrétaires régionaux
     

    Pour revoir l’émission « La Voix Est Libre » de France3 du samedi 16 mars avec Marine Tondelier : Revoir l’émission du 16 mars

  3. Le principe de précaution appliqué aux ondes électromagnétiques enfin inscrit dans la loi

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  4. Crise des abeilles : les Etats membres doivent adopter le moratoire proposé

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  5. Un nouveau rapport de l’IRSN chiffre les conséquences d’une catastrophe nucléaire en France : Réaction du Secrétaire national

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  6. EELV demande la condamnation de l’Etat d’Israël à restituer le

    EELV demande la condamnation de l’Etat d’Israël à restituer le  » Dignité Al Karama »

  7. Fukushima, deux ans après

    Le 11 mars prochain, cela fera deux ans que le tsunami a ravagé la côte Est du Japon et la centrale nucléaire de Fukushima. La colère qui m’a saisie dès que j’ai entendu la nouvelle ne s’est pas estompée. Les lanceurs d’alerte (dont nous sommes) qui, depuis 30 ou 40 ans, dénoncent la dangerosité des centrales nucléaires n’ont pas été entendus : le lobby atomique, qui est très, très puissant, et le secret défense, qui pèse sur ce domaine, sont très efficaces.

    Karima Delli, députée européenne écologiste, a répondu à notre invitation et nous a donné ses impressions après son retour de voyage dans la zone interdite de Fukushima, en décembre.

    • D’abord, cette zone a été réduite de 50 à 30 km, alors que la centrale continue d’émettre de la radio-activité.

    • Des écoles ont été ré-ouvertes et les enfants qui y sont scolarisés ne peuvent pas sortir plus de 10 mn à l’extérieur avec un dosimètre.

    • Les travailleurs chargés de décontaminer les bâtiments, les zones touchées, n’ont aucune protection spéciale pour accomplir leur tâche.

    • Des sacs de terres et de déchets contaminés sont entreposés en tas à divers endroits, sans aucune protection, à l’air libre.

    • Les agriculteurs qui ont repris leurs cultures peuvent revendre leurs produits sans traçabilité spéciale.

    • Ceux qui n’ont pas pu continuer à exploiter leurs terres sont relogés dans des baraquements, sur des zones contaminées, dans des conditions difficiles.

    • Des compteurs Geiger sont installés un peu partout sur la zone, mais il ne sont pas fiables et n’indiquent pas les mêmes chiffres que les compteurs amenés par les visiteurs (évidemment trois ou quatre fois moindres).

    Et la liste n’est pas exhaustive…

    Tous ces éléments nous permettent a minima de constater les défaillances de l’Etat japonais et de TEPCO, l’entreprise de production de l’électricité nucléaire, voire leur irresponsabilité. Ils ont été et sont toujours incapables de protéger les Japonais de cette catastrophe. Rien n’est fait pour calmer notre colère…

    Il nous appartient, ici en France, de soutenir les mouvements citoyens japonais anti-nucléaires et de rappeler à nos dirigeants que la filière nucléaire n’a d’avenir que dans le démantèlement de nos centrales beaucoup trop nombreuses… C’est un chantier de plusieurs décennies qui nécessitera des emplois très qualifiés.

     

    Thérèse Kozlowski

     

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