Communiqué de presse commun de Karima Delli et d’EELV Nord Pas de Calais

Lille, le 20 janvier 2015

A Calais, ne tolérons pas la violence d’Etat comme réponse aux migrants.

La situation dramatique des migrants de Calais nous alerte une fois de plus.

Dans un rapport de l’association « Human Rights Watch » dévoilé ce jour, de nombreux témoignages décrivent des violences policières dont les migrants seraient victimes au quotidien de la part de certains agents des forces de l’ordre. Les faits relatés interpellent par leur caractère particulièrement brutal et potentiellement raciste de violences aussi bien physiques que verbales.

En octobre dernier, nous avions déjà soulevé le risque d’interpellations abusives liées à l’opération « Mos Maïorum » qui prévoyait de renforcer les contrôles en Europe et la création d’un fichier de données sans aucune garantie sur le respect des droits des migrants.

Aujourd’hui, le nombre d’agressions signalées et leur constance, nous impose de réagir pour que toute la lumière soit faite sur ce dossier. En outre, l’inspection générale de la police nationale doit être saisie afin que les droits humains puissent être respectés, même pour les exilés qui parlent difficilement français ou sont méfiants envers les forces de police.

Il n’est plus l’heure de procéder à des bricolages, à édifier des barrières qui s’effondrent au premier coup de vent. Seules les solutions élaborées sur le terrain avec les associations, assumant la vocation d’hospitalité de notre région tout comme le droit à la circulation, seront des solutions durables. Des structures d’accueil ambitieuses peuvent être imaginées et l’ensemble des acteurs impliqués sur le terrain conviendra que cette démarche devient indispensable.

L’Europe est disponible pour mettre en place ces solutions, sachons l’interpeller, au delà des solutions sécuritaires franco-anglaises.

Karima DELLI, députée européenne

Stéphanie BOCQUET, porte-parole EELV Nord – Pas-de-Calais