Depuis 2010, Jean-Louis ROBILLARD, Vice Président en charge de l’Alimentation, de la Régionalisation de l’Agriculture et de la Ruralité, a engagé la Région dans la mise en œuvre d’un premier plan de développement de l’agriculture biologique. Premier plan, car bien évidemment d’autres plans suivront, le développement de l’agriculture biologique est un axe structurant de notre programme écologiste.

En Nord-Pas de Calais seule 0,5% de la surface agricole utile est biologique, soit environ 4280 ha. Pour répondre à la demande des consommateurs, nous importons du bio. Sur ces bases, notre volonté s’est clairement affichée: doubler la surface agricole utile en bio de la région, en passant  de 0,5% à 1% d’ici fin 2012, soit 5000 hectares supplémentaires !

__________________

Ce Plan Bio comporte 4 ambitions essentielles,

1. La préservation des ressources naturelles (sols, air, eau) passe notamment par la mobilisation de l’agriculture biologique comme un « laboratoire » d’une agriculture moins consommatrice d’intrants phytosanitaires.

2. En accompagnant la démocratisation en cours des produits biologiques et en développant leur consommation en restauration collective, la Région vise la promotion d’une nourriture de qualité à des fins sanitaires.

3. L’ambition sociale du plan est liée au nombre plus élevé  d’emplois agricoles et ruraux dans des exploitations en agriculture biologique, qui demandent également une main d’œuvre bien formée.

4. La protection de la santé publique concerne la santé des agriculteurs au premier plan, mais aussi celle des riverains des exploitations agricoles et finalement celle de l’ensemble des consommateurs.

__________________

 3 programmes opérationnels, concrets, sont mis en oeuvre

1.  Les actions « permanentes » du plan Bio, en lien avec le GABNOR, A Pro Bio et la Chambre d’agriculture de Région

Le  plan précise l’activation d’aides directes aux acteurs économiques concernés. Par exemple, depuis 2008, les exploitations régionales bénéficient d’une subvention du Conseil régional dans le cadre de l’aide à la certification en agriculture biologique.

2.  Le programme en faveur de la structuration des filières agrobiologiques

Ce programme vise 3 objectifs :

• Accélérer la structuration des filières agrobiologiques régionales,
• Inciter fortement la conversion de nouveaux agriculteurs biologiques,
• Garantir le maintien des agriculteurs récemment convertis en agriculture biologique.

La création du club d’entreprises bio Nord-Pas de Calais doit permettre d’améliorer la coordination entre les opérateurs économiques d’une même filière et de filières complémentaires. Ce club permet également de mieux identifier les besoins de chaque filière pour accélérer leur structuration.

3.  Des programmes thématiques transversaux (4)

•  Le développement du « bio » dans la restauration hors domicile (RHD)  a pour objectif d’encourager et favoriser l’introduction de repas « bio » dans la restauration hors domicile et notamment dans la restauration scolaire et d’accompagner l’ensemble des acteurs de la RHD pour favoriser l’introduction de davantage d’ingrédients « bio » dans les repas servis.
•  L’amplification du « bio » dans les programmes de formation des lycées agricoles. D’ici la fin 2011,  des formations à l’agriculture bio dans l’ensemble des lycées agricole devront être mises en place. Chaque lycée agricole devra également développer en exploitation une parcelle bio. Enfin une exploitation agricole 100% en polyculture sera cultivée.
•  La promotion du « bio » dans la politique de préservation des ressources en eau. Ce programme accompagne les dynamiques territoriales de développement de l’agriculture biologique en lien avec l’objectif de préservation de la ressource en eau. Il s’inspire notamment de l’expérience réussie de développement de l’agriculture biologique sur les champs captants de St Aubin et Sars – Poteries.
• La promotion du « bio » dans la politique de santé. L’utilisation de produits phyto sanitaires dans les exploitations expose les agriculteurs à des substances chimiques pouvant entraîner des risques élevés de maladie (cancer, maladie de Parkinson, infertilité…). Des études récentes de l’INSERM (UFR 69) viennent confirmer une donnée déjà évoquée mais peu diffusée. D’autres études sont en cours pour démontrer les dangers en matière de santé pour les consommateurs.Suite au Grenelle de l’environnement, le Conseil régional et l’Etat engagent en collaboration avec différents partenaires un travail d’écriture du volet régional du Plan National Santé Environnement. La problématique des pesticides y est  pleinement intégrée.