Pour une nouvelle politique publique de l’énergie : et si on se passait de nucléaire ?
Les Jeudi de l’Ecologie à Lille
Plus de cent personnes se sont retrouvées à Lille pour assister et participer à ce forum débat.
Les Jeudi de l’Ecologie sont des débats qui questionnent et enrichissent le projet des écologistes pour 2012
Si vous aussi vous souhaiter organiser un jeudi de l’écologie 2012, n’hésitez pas à contacter : projet@eelv.fr
Retrouvez l’intégralité du débat sur https://www.dailymotion.com/JE2012Lille#videoId=xi9qox
Après avoir évoqué les lacunes et les contradictions du Grenelle de l’environnement, Emmanuel Cau a rappelé que les technologies pour atteindre les objectifs d’une politique énergétique sans nucléaire et respectueuse des engagements climatiques européens existaient. Il a ensuite dessiné les contours d’un scénario de sortie du nucléaire en insistant, chiffres à l’appui, sur la capacité des énergies renouvelable à satisfaire nos besoins en énergie et à créer de l’emploi.
Paulo-Serge Lopez, membre du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais a insisté sur la nécessité de développer un véritable savoir faire en matière de démantèlement des centrales afin de rendre la sortie du nucléaire possible. « Même l’Autorité de Sûreté Nucléaire a reconnu le problème de vieillissement de la centrale de Graveline ». « Il n’y a pas de mode d’emploi pour le démantèlement des centrales ». Il conclut : « La seule réponse de l’Etat c’est d’augmenter la durée de vie des centrale ».
Marielle Cuvelier a plaidé pour un véritable service public de l’énergie et rappelé les méfaits de l’ouverture à la concurrence dans le secteur. « L’énergie est un bien commun et doit être géré par un service public ».
Simon Méthivier, président d’ENERCOOP a défendu l’idée d’une gestion décentralisée de nos ressources en énergie. « Il faut développer nos propre moyens de production et inciter à diminuer la consommation ».
Mathilde Szuba, sociologue a lancé l’idée d’une carte carbone. Avec ce système, tout le monde disposerait du même quota de consommation d’énergie directe. Le volume de ces quotas serait fixé en début d’année ce qui induirait une gestion en fonction de l’énergie disponible et plus en fonction de l’énergie produite (comme avec la taxe carbone). «En tant que politique environnementale, la carte carbone est la seule qui reconnait les limites de la planète».
Denis Bobillier, directeur technique de Dalkia Nord a fait part de son expérience de terrain. Selon lui, réussir à économiser l’énergie notamment en matière d’habitat nécessite des investissements lourds, des contrats derésultats sur la durée et une filière de formation de qualité.
Yves Cochet conclut en détaillant de manière très précise les mesures à prendre pour réussir à diviser par deux la consommation en électricité tout en assurant le même service énergétique. Enfin, le député de Paris rappelle qu’àl’horizon 2030, si un véritable cap politique est fixé, les énergies renouvelables seraient capables de produire 225 T/W de production électrique.