Voeux du secrétaire du groupe local

L’année 2011 qui s’achève a été riche d’évènements et d’émotions qui ont marqué les écologistes. La catastrophe de Fukushima a prouvé que nous avions raison, et nos propositions sur le nucléaire sont désormais comprises par une partie importante de la population. Le dérèglement climatique est visible presque quotidiennement, 2011 a été une année chaude et a vu plusieurs phénomène climatiques extrêmes, même sous nos latitudes théoriquement protégées par un climat tempéré.

 

Néanmoins, la transition écologique n’a pas lieu. Au delà des reprises sémantiques et du green-washing officiel, rien de suffisant n’est fait. Les pollutions sont toujours plus nombreuses. Outre les rejets nocifs dans l’atmosphère, se pose de plus en plus le problème des ondes liées au développement des réseaux de téléphonie et de wifi. La biodiversité est menacée par des pesticides toujours plus puissants et par la diffusion insidieuse des ogm sous diverses formes. La question des contaminations diverses de l’eau est également toujours présente, et rejoint notre demande de gestion publique de l’approvisionnement et du retraitement de l’eau.

 

Malgré tout, la classe politique française reste ancrée dans ses vieilles lubies productivistes d’un autre âge, et met toute son énergie à conserver ses privilèges, ses postes, ses fiefs. L’intérêt général n’a jamais été tant menacé. De plus, les dérives extrême-droitistes et la mise sous tutelle des états, crée une menace sérieuse pour nos libertés et pour la cohésion sociale.

 

En 2012 nous aurons du pain sur la planche. Mais pour réussir à mettre en avant nos propositions, nous devons réussir à questionner nos pratiques. En 2011 EELV a plusieurs fois fait la une des médias, et pas toujours de façon favorable. L’UMP et le PS sont des organisations en bout de course, nous devons êtes l’alternative. Mais si nous apparaissons comme ne valant pas mieux qu’eux, cela validerait les thèses populistes extrémistes du « tous pourri », ce qui est totalement inacceptable. Inacceptable de faire le jeu de l’extrême droite, mais inacceptable également de renier nos valeurs et les attentes des militants.

 

Si nous voulons pouvoir proposer et faire accepter à la société une alternative qui est nécessaire, nous devrons être meilleurs en 2012 que nous l’avons été en 2011. Notre programme est bon, mais ce n’est pas en nous congratulant et en nous regardant le nombril que nous réussirons à le faire comprendre, accepter et soutenir par une partie importante de la population. Nos exigences, sur le nucléaire notamment sont justes, mais attention à ne pas donner l’impression de négliger des problématiques touchant quotidiennement et durement des millions de Français en nous focalisant sur cette thématique. De plus notre projet démocratique, nécessaire, ne pourra être crédible que s’il ne fonctionne déjà précédemment au sein même de notre parti, et force est de constater qu’il y a des dysfonctionnements.

 

Avec cette analyse je ne souhaite pas déprimer ceux qui la lisent, mais poser les bases d’évolutions, d’améliorations et de succès pour cette année qui commence. Je souhaite que lors de cette année 2012 notre mouvement occupera la place qui doit être la sienne à Toulouse, que nous fassions des bons scores aux élections, que de nombreuses personnes nous rejoignent, et que les militants fassent valoir leurs droits et que notre démocratie interne soit irréprochable. J’espère qu’en 2012 nous aurons plusieurs député-e-s en Midi Pyrénées, et qu’Eva Joly et nos candidat-e-s aux législatives fassent des bons scores, qu’un réel changement politique ait lieu à Paris, et que nous soyons en position charnière pour mettre en oeuvre une partie de notre programme et empêcher les socialistes de trahir leurs promesses et la population.

 

Au delà de ces espoirs politiques, je souhaite à tous les écologistes, adhérent-e-s, coopérateurs-trices, sympathisant-e-s, une belle année 2012, heureuse, saine, équitable, solidaire, intéressante et enrichissante, pour eux, leur famille et leurs proches. Mettons en oeuvre l’écologie heureuse.

 

Julien Faessel

Secrétaire du GL Toulouse

Remonter