Tribune suite à la journée Féministez-vous!
« Féministez vous! » c’est le conseil que le Groupe Régional « Féminisme » EELV adressait à tous et toutes, ce samedi 11 janvier : adhérent-es, sympathisant-es , etc … étaient invité-es à se retrouver à la salle San Subra de Toulouse.
Cette rencontre conviviale a permis, avec la participation d’Emilie Boutin, Sociologue-Consultante Egalité, diplômée du master Genre, Egalités et Politiques Sociales, de faire un retour sur l’histoire des féminismes et des politiques qui les ont accompagnées, de comprendre la notion de Genre, de voir comment l’égalité femmes-hommes peut s’inscrire dans les politiques locales et enfin de croiser le regard du Féminisme avec celui de l’Ecologie Politique.
Les candidat-es aux municipales Antoine Maurice, Michèle Bleuse, et Cécile Péguin étaient présents pour réfléchir à la future politique municipale en matière d’égalité des droits des femmes.
C’est Hubertine Auclert (1848-1914), qui a donné la définition du Féminisme :
« Mouvement qui œuvre pour l’égalité femmes-hommes et la défense des droits des femmes« .
Nous, féministes écologistes, ajoutons que le « féminisme » fait partie de notre questionnement de l’ensemble des logiques de domination, sources d’inégalités et de déséquilibres : humains vs nature, hommes vs femmes.
En ce qui concerne l’égalité femmes/hommes,l’étude attentive de la situation nous a permis de constater qu’il existe une grande distorsion entre l’égalité formelle (arsenal juridique qui s’accumule depuis deux siècles) et l’égalité réelle.
Parmi les causes :
– l’inégalité femmes-hommes est une donnée structurelle du capitalisme,
– la sous représentation des femmes dans toutes les instances de pouvoir économique, culturel, politique … alors qu’elles représentent 51% de la population.
Par exemple : 16 % des maires sont des femmes.
Le « féminisme « , pas plus que l’écologie politique ne sont des suppléments d’âme ou des forces d’appoint, ces deux mouvements ont un commun la volonté farouche d’œuvrer pour un changement de cap, une mutation majeure.
La prostitution, le sexisme, la pornographie, le lien entre l’argent et le corps des femmes, sa soumission et/ou sa marchandisation, ont donné lieu à des échanges très intéressants. Débats qui étaient imprégnés de l’émotion et la colère du fait du retour en arrière sur le droit à l’IVG des femmes espagnoles par le gouvernement en Espagne (Parti Populaire). Position qui s’inscrit hélas dans un mouvement global réactionnaire et conservateur menaçant.
« Le féminisme est profondément impertinent …parce qu’il remet en question l’ordre établi ainsi que la morale, la coutume, la culture et surtout, le pouvoir. Le féminisme politise tout ce qu’il touche. Il n’y a rien de plus politiquement incorrect que le féminisme. » Nuria Varela auteure et journaliste espagnole.
le GT féminisme