Transports : un coup d’arrêt ne serait pas acceptable
« Monsieur le président, depuis plusieurs mois, à de multiples occasions telles que la table ronde consacrée aux transports, ou lors de la consultation et de l’enquête publique relatives au PDU, vous avez fait de l’augmentation annuelle du financement alloué au SMTC un marqueur fort de l’engagement de notre collectivité en faveur des transports en commun. Pour les élu(e)s écologistes, il est impensable que le gel de cette augmentation (10 millions d’euros par an) devienne autre chose qu’une hypothèse de travail. Ce serait là un signal très négatif, celui du renoncement à faire des transports une véritable priorité. »
Cette hypothèse suppose en effet le gel de l’augmentation pour 2013 et 2014, avant d’envisager sa reprise en 2015. « Concrètement, s’il devait être confirmé dans notre budget, cet arrêt de la progression de l’engagement financier correspondrait en 2020 à une diminution de 150 millions d’euros de l’effort prévu par notre collectivité », a précisé le président du groupe des élu(e)s EELV. Avant d’ajouter :
« Il m’a été expliqué qu’au vu des ressources apportées par le versement transports, et des emprunts que le SMTC a obtenus, l’augmentation de la contribution au SMTC ne serait pas nécessaire ces deux prochaines années pour mettre en œuvre le PDU… Nous restons étonnés de penser que la politique transports à mener sur notre territoire pourrait se passer de ces 150 millions, face au défi social et écologique auquel nous sommes confrontés. D’autant plus que ce financement serait précieux en matière de fonctionnement, pour développer des offres nouvelles telles que les lignes Chronobus, dont le rythme de création pourrait passer d’une à deux par an ».
Pour les élu(e)s écologistes, il ne s’agit pas de grever l’épargne de la communauté urbaine dans un contexte budgétaire contraint, mais bien de trouver 10 millions dans son budget de fonctionnement de 695 millions. C’est chose possible, notamment dans le cadre d’un nouveau pacte financier entre les communes membres de Toulouse Métropole. Car comme le relève le rapport de la Chambre Régionale des Comptes également discuté à l’occasion de ce conseil, l’intégration communautaire de Toulouse Métropole est très perfectible, avec pour conséquence des reversements de la communauté urbaine aux communes très supérieurs à la moyenne des communautés urbaines.
Or, a conclu Antoine Maurice, « Il n’est pas question d’opposer les transports aux autres politiques, mais de rappeler que les transports conditionnent toutes les autres, y compris le rayonnement de notre métropole et de l’ensemble des communes qui la composent. »