Réorienter la PAC : maintenant ou jamais !

En Midi-Pyrénées un agriculteur sur quatre a plus de 55 ans et la moitié de ceux qui arrêtent leur activité n’est pas remplacée. Où est la relève ? Qui produira dans 20 ans nos aliments ? Et dans quelles conditions ? Que vont devenir nos territoires ruraux ?

La nouvelle Politique Agricole Commune  2014-2020 est en discussion en ce moment et les négociations devraient prendre fin début 2013.

Aujourd’hui encore, conservateurs et socialistes européens voient surtout l’agriculture comme une source de devises et donnent la priorité à la production de masse et aux exportations.

Les écologistes, eux, estiment que la nouvelle PAC doit remplir des fonctions beaucoup plus importantes:

  • produire des aliments pour nourrir l’ensemble de la population certes, mais avec des aliments sains, sans résidus dangereux pour la santé, et sans empoisonner l’environnement
  • développer l’emploi en milieu rural, en soutenant les petites exploitations agricoles et les circuits courts
  • réguler les marchés, régionaux et internationaux, pour empêcher la spéculation sur les produits alimentaires
  • permettre et soutenir la souveraineté alimentaire de tous les pays

Pour marquer toute l’importance qu’elle accorde à la renégociation de la PAC en cours, EELV organisera des actions d’information sur les ponts de Toulouse dans la journée du 18 septembre et un rassemblement devant la Préfecture le soir à partir de 18h30. Lors de ce rassemblement les participants répondront aux questions des journalistes.

EELV Midi-Pyrénées, EELV groupe Toulouse, les élus EELV de Toulouse

Contacts :

Véronique Vinet   Secrétaire régionale
0674328731

Cécile Péguin Porte parole groupe Toulouse
0777059651

Antoine Maurice Président du groupe EELV à Toulouse Métropole
0628615727

François Calvet Conseiller Régional vice Président de la commission Agriculture
0673620276

 

En savoir plus…

Les négociations pour définir la nouvelle Politique Agricole Commune 2014-2020 entrent dans leur dernière phase. Cette politique structurelle de l’Union Européenne qui mobilise prés de 50 milliards d’euros est le principal levier pour orienter notre agriculture.

La PAC actuelle favorise le développement d’exploitations toujours plus importantes destinées à fournir de la matière première à l’industrie agroalimentaire. Elle soutient des modèles d’exploitation toujours plus mécanisés, dépendants des énergies fossiles, consommateurs d’engrais chimiques et de pesticides. En abaissant le coût de production intérieur artificiellement par les subventions, elle encourage les exportations qui ruinent les agricultures vivrières des pays du sud.

Europe Ecologie-les Verts défend une autre politique agricole qui répond aux enjeux de notre ère. La politique agricole du XXIème siècle doit favoriser le développement d’une agriculture diversifiée sur l’ensemble du territoire, encourager de nombreuses installations sur des modèles d’exploitation non polluant compatible avec la biodiversité et permettre la relocalisation de notre économie agricole.

A Bruxelles, la France doit par conséquent porter des propositions en ce sens :

– Une PAC plus juste doit être plus redistributive et non permettre que 20 % des exploitations captent 80% des subventions européennes. EELV revendique le plafonnement des aides à 100.000 euros (et non 300 000 comme actuellement) afin de débloquer jusqu’à 7 milliards d’euros pour maintenir et créer plus d’exploitations et d’emplois tout en encourageant les pratiques agro-écologiques.

– Une PAC plus verte doit endiguer la monoculture céréalière et l’importation de soja OGM pour nourrir les animaux.  Pour protéger nos ressources (biodiversité, eau, sol) notre santé et notre environnement, la PAC doit encourager la rotation des cultures, l’extension des légumineuses, et assurer l’autonomie des systèmes fourragers, tout en contribuant à la réduction des intrants et des Gaz à Effet de Serre.

Pour Europe Ecologie – les Verts, une autre PAC, c’est également une politique qui pourvoit au renouvellement des générations agricoles en permettant un monde rural accessible, attractif et une économie locale dynamique. Les 100 euros par an versés par chaque citoyen européen pour les subventions agricoles de l’U.E doivent protéger la production agricole de la spéculation et permettre la production d’une alimentation saine.

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