PDU Grand Toulouse : Nous appelons à un plan d’urgence pour le développement des transports

Réuni en séance extraordinaire après l’avis négatif rendu par les commissaires enquêteurs, le Conseil syndical de Tisséo a adopté de Plan de Déplacements urbains (PDU). Les élus écologistes, représentés par Régis Godec et Philippe Goirand, se sont abstenus.

Prenant la parole après Pierre Cohen et Joël Carreiras, qui s’étaient concentrés sur les nombreuses contradictions émaillant le rapport des commissaires, Régis Godec a souhaité recentrer les échanges : « les enjeux de la délibération qui nous est proposée aujourd’hui vont bien au-delà de ce rapport, qui est une péripétie. Il ne s’agit pas de répondre aux commissaires enquêteurs, mais à la problématique des déplacements dans notre agglomération. En 2011 les élus écologistes avaient voté contre le PDU, qui n’était pas à la hauteur des enjeux. Nous notons que des améliorations lui ont été apportées depuis, avec le prolongement de la ligne B du métro vers Labège, ou la ligne de BHNS Plaisance-Toulouse. Maisnous devons faire face à une double urgence : l’urgence écologique, avec des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre la pollution atmosphérique. Et l’urgence sociale, avec le prix de l’essence qui pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Le désengorgement de notre agglomération est aussi un enjeu majeur pour préserver l’attractivité de notre territoire pour les acteurs économiques » . Le projet actuel ne permettant pas d’atteindre ces objectifs, ni de combler à l’horizon 2020 le retard pris en matière de transports collectifs et de modes doux, les élus écologistes se sont donc abstenus.

Régis Godec a avancé plusieurs propositions pour un plan d’urgence en faveur des transports :

- Une nouvelle gouvernance, qui mettrait enfin toutes les collectivités (intercommunalités, département, région) autour de la table, dans le cadre d’un syndicat SRU ou d’une Conférence de l’exécutif.

- Un pallier à franchir dans l’intégration des communes de Toulouse Métropole à la communauté urbaine, pour une participation plus soutenue à l’effort de maillage de notre agglomération, grâce au transfert d’une partie des sommes versées par la communauté urbaine aux communes vers le financement des transports collectifs.

- Une révision de la tarification des transports, pour une tarification sociale et progressive qui ne pénalise pas les revenus les plus modestes.

Pour sa part, Philippe Goirand a mis l’accent sur des aménagements réalisables rapidement, tels que la généralisation des zones 30 et zones de rencontre dans les zones d’habitat, la création d’un réseau express vélo, ou la mise en place accélérée de Chronobus qui traverseraient l’agglomération de part en part.

Autant de propositions qui appellent un examen rapide, à l’heure ou les habitants de notre agglomération s’entassent toujours plus dans les bouchons quotidiens.

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