Les gouvernements saoudien et français luttent contre les violences faites aux femmes

ARABIE SAOUDITE / Pour la première fois, une campagne dénonçant les violences faites aux femmes et aux enfants a été diffusée dans ce pays ultra-conservateur. Le visuel montre le portrait d’une femme en hijab avec un œil au beurre noir. Le slogan : “Certaines choses ne peuvent pas être couvertes. Combattons ensemble les violences faites aux femmes.”

Financée par la Fondation du Roi Khalid, cette campagne a pour but de sensibiliser l’opinion publique et entend fournir une protection légale aux femmes et aux enfants victimes de violences pour les inciter à porter plainte. A l’origine de cette prise de conscience, une affaire qui a ému le pays : Lama, fillette de 5 ans, est décédée à l’hôpital en décembre 2011 où elle était soignée après avoir été violée et torturée par son père.

Dans ce pays régi par la loi coranique, les femmes n’ont pas le droit de sortir sans l’autorisation de leur mari et ne sont toujours pas autoriser à conduire. Même si quelques évolutions favorables aux droits femmes ont été observées ces derniers mois, le pays se place à la 131e place sur 134 en matière d’égalité femmes/hommes (rapport 2012 du forum économique mondial). Actuellement, l’Arabie saoudite punit le viol et le meurtre par la peine capitale, mais un homme ne peut pas être condamné à mort pour le meurtre de son enfant ou de son épouse.

Article publié le mardi 7 mai 2013 sur http://femmesenresistancemag.com/

 

FRANCE / Jeudi 23 mai 2013, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem se sont rendus dans l’Eure pour affirmer la mobilisation du gouvernement contre les violences faites aux femmes.

Lors de ce déplacement au commissariat d’Evreux, Jean-Marc Ayrault a rappelé que l’égalité entre les femmes et les hommes était l’une des grandes priorités de son gouvernement. L’occasion de soutenir le projet de loi-cadre que Najat Vallaud-Belkacem présentera en Conseil des ministres, dans le courant du mois de juin. Outre l’égalité professionnelle, la lutte contre la précarité ou la parité, ce projet comportera un important volet de mesures pour la protection des femmes victimes de violences :

– Le téléphone d’alerte sera généralisé pour les femmes en grand danger : attribué par le Procureur de la République et doté d’un système d’appel direct, le téléphone grand danger permet de diligenter immédiatement les secours. Ce dispositif innovant a fait ses preuves dans quelques départements-pilotes depuis 2009.

– L’ordonnance de protection sera étendue de 4 à 6 mois,

– S’agissant des violences conjugales, un usage très encadré de la médiation pénale, soumis à l’accord exprès de la victime, sera mis en œuvre.

Retrouvez ici le dossier de presse.

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