Lampes basse consommation

La composition des lampes basse consommation manque de clarté

Un récent communiqué de l’association Robin des Bois est venu confirmer les doutes pesant sur les lampes basse consommation, notamment sur leur composition. Outre du mercure, celles-ci abritent, en effet, un gaz radioactif d’une demi-vie de 10 ans, le krypton 85, ainsi que du thorium 232, d’une demi-vie de 14 milliards d’années. Sous-produit de la fission nucléaire, le premier est commercialisé en France par Areva alors que le second est extrait par Rhodia dans le site de déchets radioactifs de la Rochelle. Les ampoules basse consommation ne sont pas les seules concernées, ces radionucléides étant également utilisés dans les phares de voitures, les projecteurs de scène et de terrain de sport, les espaces commerciaux.

Or, d’après l’ONG, au regard du Code de la Santé Publique, il est interdit d’introduire des radionucléides dans les biens de consommation. Pour contourner ce cadre réglementaire, des demandes de dérogations doivent être soumises au ministère de l’Ecologie et de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Dans le cas des lampes basse consommation, il a pourtant fallu attendre 2009 pour que l’ASN alerte les fabricants quant à la régularisation de cette non-conformité. Rassemblés au sein de l’European Lamp Manufacturing Companies Federation, ces derniers ont présenté, il y a quelques semaines seulement, les prémisses d’un dossier.

Face à ce statu quo, Robin des Bois s’en remet au bon sens des consommateurs et les invite à s’informer sur les lieux de vente de la composition exacte des ampoules basse consommation. Il est ainsi recommandé d’opter pour des modèles sans additifs radioactifs, en évitant notamment le krypton 85 et le prométhéum 147.

Source Univers-Nature
Nathalie Picard

Un commentaire pour “Lampes basse consommation”

  1. Bien dommage que ce genre d’information arrive si tard, après que tous les écolos se soient engagés ( avec succès) pour faire interdire les lampes à incandescence au profit des lampes basse consommation, et aient ainsi obtenu dans le Grenelle qu’elles soient généralisées.
    J’espère d’abord que cette information est bien établie, et que sa source est indépendante des lobbys anti-écologie: quelle est précisément la source scientifique sur laquelle repose cette alerte et a-t-elle elle-même fait l’objet de vérifiations contradictoires, car elle peut être aussi erronnée que la précédente qui défendait ces ampoules. Je pense qu’il faut savoir si les quantités en jeu sont significatives et si elles présentent un danger soit pour l’utilisateur, soit pour les travailleurs sur la chaîne de production puis d’élimination; ou bien si elles sont à l’état de traces décelables mais sans impact sanitaire; ou encore si on n’en sait rien et qu’on est dans une situation qui relève du principe de précaution.
    Dans l’attente, il faut au moins donner des informations précises et opérationnelles: quelles sont les marques ou les catégories d’ampoules qui contiennent ces produits, et lesquelles n’en contiennent pas ? Ce ne sont sûrement pas les commerçants en bout de chaîne qui vont nous renseigner, et cela ne doit pas figurer sur les étiquettes informatives.
    En résumé, il faut bien sûr alerter sur un problème bien établi ou qui présente des doutes sérieux, mais il ne faut pas laisser des gens sans solution en créant de la peur – et aussi de la défiance à l’égard des propositions écolos-.
    Et il faut donc aussi soumettre nos propres propositions à des expertises complètes et contradictoires avant de les faire prendre en compte par les autorités sanitaires ou industrielles, sinon nous perdons toute crédibilité.

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