La demande d’exploration de gaz de houille de Brive doit être rejetée

Communiqué de presse, mercredi 20 mars 2013

La demande d’exploration de gaz de houille de Brive doit être rejetée

Nous constatons avec stupeur que la demande de la société Hexagon Gaz de permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux sur les départements de la Corrèze, la Dordogne et le Lot (1777km2 environ) fait toujours l’objet d’instruction par les services de l’Etat.

Cette demande de permis vise à extraire le gaz de houille qui serait présent dans notre sous-sol.

Nos territoires ne veulent toujours pas d’exploration d’hydrocarbures de roche-mère. Mais force est de constater que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n’a pas compris la mobilisation contre le gaz de schiste.

L’opacité règne encore dans l’instruction  de ce dossier : les élu-e-s locaux et les populations ne sont pas consulté-e-s.

Les techniques qui seraient utilisées par Hexagon Gaz (« puits horizontaux et multilatéraux ») sont peu connues et n’ont pas fait la preuve de leur innocuité environnementale. L’_expression_ n’est d’ailleurs pas sans rappeler la fracturation hydraulique et sa mise en œuvre par « forage horizontal », puis par « fracturation de la roche ». La profondeur de forage (entre 750 et 1000 mètres) annoncée par l’entreprise ne peut que nourrir les inquiétudes quant à l’impact de l’activité sur les eaux souterraines notamment. Quelles évaluations les ministères concernés vont-ils faire de ces techniques d’extractions ? Quelles évaluations vont-ils conduire pour mesurer l’impact  de cette activité sur l’environnement ? Des études indépendantes sur ces techniques doivent être conduites de façon urgente.

En plein débat sur la transition énergétique, à l’aube de la réforme du code minier, il est inacceptable que perdurent des instructions de permis. Il est plus que temps de réduire notre dépendance aux énergies fossiles et de nous tourner vers la transition énergétique. Le gaz de houille, puissant gaz à effet de serre, ne fait donc pas partie de la solution.

Nous demandons solennellement à Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie, de suspendre ces instructions.

 

José Bové, euro-député du Sud-Ouest

Marie Bové,  Conseillère régionale de l’Aquitaine

Alain Ciekanski, Conseiller Régional de Midi-Pyrénées

Marc Horvat, Président du groupe EELV au Conseil Régional du Limousin

Frédéric Inizanporte-parole EELV de la Dordogne

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