Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
Les élu-es d’Europe Ecologie – Les Verts au Conseil Régional de Midi-Pyrénées partagent bien évidemment avec l’association « TGV Sud-ouest » le souhait qu’un train à grande vitesse arrive en gare de Toulouse-matabiau.
Mais la fin ne justifie pas les moyens. Créer une nouvelle ligne à grande vitesse – sur l’axe Tours-Bordeaux-Toulouse – n’est pas raisonnable financièrement. Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire que le modèle imposé par l’Etat d’un Partenariat Public-Privé au bénéfice de la multinationale Vinci est dangereux, le Président de la Région Aquitaine au premier rang. Le candidat Hollande – par l’intermédiaire de son conseiller transports Roland Ries – propose un coup de frein sur la LGV et annonce : « Il faut privilégier la remise à niveau du réseau existant, avant de mener à bien les 4 projets LGV ».
Les budgets des collectivités territoriales (Régions, Départements et Communautés Urbaines) vont connaître un nouveau choc, au détriment de leurs compétences obligatoires. Aujourd’hui, nombre de collectivités n’acceptent plus ces modalités de financement et se retirent du projet tels les départements du Lot-et-Garonne et du Gers. Les Régions Midi-Pyrénées et Aquitaine doivent regarder la vérité en face et proposer la seule alternative raisonnable, la modernisation des lignes existantes.
Malgré tout, l’association TGV Sud-ouest convoque son assemblée générale ce mercredi 29 février pour continuer à se convaincre des bienfaits de la LGV (attractivité des territoires, l’impact sur l’économie, sur le trafic de voyageur…).
François Simon s’interroge sur le sens d’une telle réunion : « Au vue du programme de l’assemblée générale de l’association TGV Sud-Ouest ce 29 février 2012, l’on confond une nouvelle fois Train à Grande Vitesse et Ligne à Grande Vitesse. Ce qui est important, c’est qu’un jour arrive à Toulouse un Train à Grande Vitesse. Aujourd’hui la Région Midi-Pyrénées accompagnée du Conseil Général de la Haute-Garonne et du Grand Toulouse font la sourde oreille sur la situation, c’est dommage. »
Les élu-es Europe-Ecologie au Conseil Régional Midi-Pyrénées ont sollicité un entretien avec le Président de la SNCF Guillaume Pépy, qui se rendra à cette Assemblée Générale. Il a décliné l’invitation déclarant qu’il ne rencontrera pas les groupes politiques.
François Simon déclare : « Les élus Europe Ecologie-Les verts ne participeront pas à cette rencontre où tout le monde va continuer à faire comme si rien ne se passait, Guillaume Pépy en tête. Je n’oublie pas la stratégie commerciale qui était défendue par le Président de la SNCF il y a encore quelques mois, consistant à privilégier l’investissement pour les trains du quotidien qui s’avèrent plus rentables. Je remarque seulement qu’il s’est rangé aux ordres de son ministère de tutelle ».