HONDURAS – JOUR-J !

HONDURAS – Jour J des élections

 

Tegucigalpa, dimanche 24 novembre 2013 : École de la Republica de Nicaragua

 

Chaque bulletin ouvert est montré à la ronde, les croix s’alignent sur un grand tableau… Malgré les « achats de carte de délégué », les trois gros partis sont bien représentés à chaque table de vote.

 

Dans le bureau où je suis basée, Mauricio Villeda, candidat présidentiel du Parti Libéral, rafle la mise avec une forte poussée du PAC, le Parti Anti-Corruption, et ce malgré la présence massive des représentants du Parti National…

 

La télévision, elle, diffuse bientôt le spectacle hallucinant des deux candidats, Juan Orlando d’un côté, Xiomara Castro de l’autre, qui se proclament tous les deux président de la République du Honduras. Dans le même temps, Ulrike Lunacek, cheffe de la mission européenne, en direct du Tribunal Suprême électoral, appelle chacun au calme et à la patience pour le décompte final avant de se prononcer.

 

Les heures s’écoulent, il faut encore dépouiller jusqu’au petit matin les municipales, les législatives…

 

Aux premières heures de l’aube, plusieurs choses sont sures :

– Juan Orlando du Parti national a, a priori, remporté l’élection présidentielle

– Le bipartisme historique a volé en éclat avec désormais quatre partis au-dessus des 15%

– La « revanche » de Zelaya et de la gauche n’a pas eu lieu

 

La grande leçon est que l’élection ne s’est pas jouée le jour J, dans les bureaux de vote, mais bien en amont dans un financement aussi massif que trouble d’une campagne totalement déséquilibrée.

 

Catherine Grèze

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