Un moratoire sur le gaz de schiste
En mai 2010, le ministère de l’écologie a accordé plusieurs permis d’explorer les sols de plusieurs régions de France à plusieurs compagnies dont Total, GDF-Suez, sans aucune concertation !
Une de ces zones s’étend de Montélimar à Montpellier, soit environ 15 000 km2.
Le but : trouver du Gaz et/ou Pétrole de Schiste.
Ce gaz naturel est de type non conventionnel.
Il se forme dans les couches de schiste par la décomposition des matières organiques sous l’effet de la photosynthèse ( processus selon lequel les végétaux transforment le dioxyde de carbone et l’eau en oxygène à partir de la lumière du soleil).
Les matières organiques enfouies dans les sédiments, se décomposent ainsi en fossiles sous l’action de la chaleur et de bactéries, et y reste piégées en grande quantité, mais à faible concentration.
Ces ressources sont connues depuis longtemps, mais ce n’est que tout récemment que les progrès techniques (forages horizontaux, fracturation hydraulique des roches) les ont rendues exploitables à grande échelle.
Comment l’exploiter ?
Une technique permettant l’exploitation du gaz contenu dans ces roches consiste à utiliser l’hydrofracturation en association avec l’injection de nombreux produits chimiques.
Chaque puit peut être fracturé entre 15 et 20 fois, chaque fracturation consommant entre 7 et 28 millions de litres d’eau. Environ la moitié de ce volume est récupérée, l’autre moitié glisse dans le milieu géologique jusqu’aux nappes phréatiques. (Source wikipédia).
L’exploitation nécessite un forage vertical puis horizontal pour fracturer la roche par l’injection d’eau sous très forte pression, avec un mélange de sable et d’additif.
Impacts sur notre environnement ?
Plusieurs centaines d’additifs sont utilisés lors de l’injection, et donc partent directement dans les nappes phréatiques. L’inefficacité de la mise en place de bacs de rétention, comme aux États-Unis, a été maintes fois démontrée dans ce pays qui pratique depuis longtemps ce type d’extraction.
Il est d’autant plus bizarre que ces industriels se refusent à donner la liste exhaustive de tous les additifs !!!
Parmi eux, notons le diméthylformamide ou N,N-diméthylméthanamide ( DMF) qui serait corrélé au développement de certains cancers. L’ éthylène glycol ou glycol ( utilisé récemment dans les aéroports) est dangereux en cas d’ingestion ( toxicité prouvée), le Borax ( minerai de Bore) qui entraine nausées, irritations, et chez certains cas des lésions d’organes, le sulfure d’hydrogène (il est considéré comme un poison à large spectre .. source Wikipédia)….
La liste de produits toxiques libérés dans nos sols est longue….
A tout ceci, il faut rajouter les dégâts environnementaux des chantiers, des engins, puits de forage, des impacts sismiques, des quantités d’eau utilisées, des risques d’émissions fugitives des gaz, des risques d’explosions…
Notre Point de vue !
Les citoyens doivent savoir la vérité sur ces installations industrielles polluantes. Ils doivent être intégrés dans la boucle de réflexion, de décision avec une mise à leur disposition de toutes les informations et non les mettre devant les faits accomplis.
Nous demandons un gel immédiat des prospections et la suspension des permis de recherche de gaz et pétrole de schiste sur tout le territoire français.
Nous demandons donc un moratoire sur la prospection de Gaz de Schiste.
SIGNEZ LA PÉTITION POUR UN GEL IMMÉDIAT DES PROSPECTIONS ICI
Regardons ailleurs et inspirons nous de l’expérience des Québécois :
Liens :
Emmanuel Edon