Frelon asiatique : le dioxyde de soufre plutôt que les pesticides
Alors que la mortalité des abeilles n’a jamais été aussi forte, le frelon asiatique ne cesse de se propager et de décimer toujours plus d’essaims. Pour lutter contre cet insecte, apiculteurs et autorités sanitaires se retrouvent démunis : le dioxyde de soufre (SO²) est aujourd’hui le seul produit identifié. Pourtant, son utilisation est interdite car il ne figure pas au Registre européen des substances biocides. Cette interdiction entraîne l’utilisation de produits beaucoup plus nocifs tels que les pesticides. Face à cette ineptie, Marie-Claude Noël, élue EELV à la Communauté urbaine de Bordeaux et Catherine Grèze, Députée européenne du Sud-Ouest, se mobilisent.
          Pour Marie-Claude Noël : « Cette situation est aberrante, obligeant les collectivités engagées dans des objectifs « zéro phyto » à ne pas pouvoir tenir leurs engagements et employer un remède pire que le mal. Alors que le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll vient d’interdire le Cruiser, il faut aujourd’hui mettre rapidement ce sujet à lÂ’ordre du jour du calendrier législatif pour revoir la liste des pesticides autorisés, notamment les biocides classés « TP18 », et plus généralement aller vers la suppression de tous les pesticides. »
          Pour Catherine Grèze : « Bien plus qu’une problématique régionale ou même nationale, le frelon asiatique risque de devenir rapidement un problème européen au vu de la vitesse de sa propagation. C’est pourquoi j’ai saisi la Commission européenne afin qu’elle revienne sur cette interdiction ou qu’elle propose un produit alternatif, efficace contre ce nuisible et inoffensif pour l’environnement ».
Interpellation de la commission européenne par Catherine Greze : QE_dioxyde de soufre.pdf