Eva Joly : Discours de clôture des JDE
20 Août 2011 – Clermont-Ferrand
Université d’été EELV
Chères ami(e)s,
Je vais vous faire une confidence. Grâce à vous, qui m’avez désignée, je suis une candidate à la Présidence de la République fière de porter les idées de notre maison commune, Europe Ecologie Les Verts.
Je suis une candidate qui porte l’espoir d’un monde nouveau. Celui pour lequel se battent les écologistes sur la planète, notre maison commune. avec vous, Je veux rendre ici hommage a José et Maria da Silva, deux militants écologistes lâchement assassines au mois de mai dernier comme le syndicaliste brésilien Chico Mendes qui en 1988, était victime des grands propriétaires terriens parce qu’il défendait la forêt, la biodiversité et les peuples indigènes qui l’habitent.
Je suis aussi une candidate préoccupée par les conséquences de la crise financière la plus grave depuis la Guerre. Disons-nous la vérité ! La campagne électorale qui s’ouvre sera passionnante mais difficile, pour nous les écologistes. Nous devons garder en mémoire ce que L’Histoire nous enseigne. Les menaces que fait peser sur les peuples la désorganisation et la violence d’un système économique à bout de souffle peuvent conduire au pire.
Si nous voulons convaincre nos concitoyens de ne pas céder aux sirènes de replis identitaires et démagogiques, nous devons faire preuve à la fois de beaucoup d’audace, de courage et de réalisme. Vous avez choisi une jeune en politique mais expérimentée dans les affaires du monde. Vous avez tracé une feuille de route à la mesure du défi qui nous attend : défendre des idées neuves pour réformer radicalement un système qui est en train d’imploser sous nos yeux ; proposer des solutions précises pour éviter que les désordres ne conduisent à aggraver les injustices écologiques et sociales dont nous souffrons tous, et plus particulièrement les plus vulnérables.
Je veux prendre d’abord pour exemple, évidemment, l’actualité économique dramatique de cet été. Il ne nous suffit pas de dénoncer la crise actuelle comme la conséquence inéluctable d’un système productiviste et d’une mondialisation financière qui conduisent tout droit à la catastrophe. Il faut proposer des mesures concrètes pour éviter un chaos planétaire.
Les solutions pour réduire les dépenses et augmenter les recettes publiques existent. Nous les écologistes, nous ne voulons pas léguer à nos enfants les dettes de toutes sortes. Il faut en finir avec tous les gaspillages :
– Les privilèges fiscaux accordés aux fortunes les plus élevés et aux multinationales. 172 milliards d’euros par an.
– L’entretien de l’arsenal nucléaire militaire. 4 milliards d’euros par an.
– La fraude fiscale : 30 a 40 milliards d’euros par an.
Nos solutions ont aussi pour nom l’harmonisation européenne de la fiscalité. Notre continent est la zone du monde où la concurrence fiscale est la plus forte. Entre la concurrence fiscale et le modèle social, moi j’ai choisi.
Je choisis aussi, comme nous l’avons proposé au Parlement Européen, de taxer les transactions financières créant ainsi 170 milliards d’euros de recettes nouvelles.
Je veux rétablir la justice fiscale en France en refondant les règles actuelles, totalement injustes. La progressivité de l’impôt c’est le contraire de la démagogie, c’est un acquis démocratique qu’il faut défendre. Je suis la seule à dire la vérité aux français à ce sujet : nous ne pouvons pas défendre notre modèle de société et réduire l’endettement à fiscalité constante.
Les solutions pour dépenser mieux existent aussi. Elles ont pour nom l’investissement dans les énergies renouvelables, le lancement d’un plan d’économies d’énergie, les primes à la consommation locale et durable.
Voilà des pistes précises. Je doute fort que le Président de la République et le Premier Ministre, qui doivent prendre des mesures urgentes dans les jours qui viennent, les retiennent. Même si Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont parlés d’une taxe sur les transactions financières. Leurs réponses ne sont pas à la hauteur. Leur règle d’or est inefficace économiquement et absurde politiquement. Non, M. Fillon, la France n’a pas besoin d’une union sacrée, elle a besoin de solutions nouvelles. Je soumets ces idées aux Français qui devront décider, dans neuf mois, comment relever durablement les défis: financer la reconversion écologique, défendre notre modèle social et les services publiques, réduire progressivement notre endettement.
Cette crise n’est pas boursière. Elle est celle d’un modèle de développement. Cette crise n’est pas nationale. Elle est celle de la mondialisation libérale. Nous devons y apporter des réponses qui à la fois protègent les Français et engagent un nouveau cours dans la construction d’une véritable politique européenne. Avec ClaudiaRoth, co-présidente des verts allemands, nous ferons rapidement des propositions communes en ce sens.
Oui, il est possible d’agir pour désarmer les marchés financiers. Cela fait vingt ans que je m’attache à cette question, d’abord comme juge au pôle financier quand je luttais contre la corruption, ensuite quand les gouvernements norvégiens et islandais m’ont demandé de les conseiller, enfin aujourd’hui comme présidente de la commission du développement du Parlement Européen. Oui, les leviers existent pour imposer un nouveau cours à la finance internationale. Rien ne nous empêche d’interdire définitivement les ventes à découvert qui permettent de spéculer sur la baisse d’un titre qu’on ne détient même pas. Rien ne nous empêche de fermer les marchés de gré à gré de produits dérivés qui sont des marchés opaques. Rien ne nous empêche d’interdire la spéculation sur les dettes souveraines en interdisant les CDS ‘nus’. Rien ne nous empêche de créer rapidement une agence de notation publique et européenne. Rien ne nous empêche de conduire un audit de la dette des pays de l’union européenne. Les citoyens ont le droit de savoir. Au nom de mon expérience, je vous le dis : les hedge funds, les fonds de pensions, les paradis fiscaux, les traders ou les banquiers ne feront plus la loi.
Chers amis, mon expérience de juge m’a appris une chose essentielle. Pour faire justice, il convient d’avancer pas à pas, en gardant toujours comme ligne de conduite l’intérêt général. Ce dernier, nous le savons bien, passe désormais par une refonte complète de nos économies et une revitalisation de nos démocraties. Nous avons, nous les écologistes français, une responsabilité fondamentale : conduire l’écologie au pouvoir dans l’un des pays les plus puissants de la planète. Nous ne le ferons pas en un jour. Nous ne le ferons pas seuls. Mais je suis déterminée, croyez-moi, à le répéter tout au long de notre campagne : sur bien des sujets qui nourrissent aujourd’hui l’actualité politique, les écologistes ont raison depuis trente ans !
Souvenons-nous de la campagne présidentielle de René Dumont en 1974 qui à la télévision, un verre d’eau à la main, nous avait décrit ce qui allait se passer : « Je bois devant vous un verre d’eau précieuse puisqu’avant la fin du siècle, elle manquera ».
Il serait aujourd’hui le premier à dénoncer le retour des famines, notamment dans la Corne de l’Afrique, où un drame humanitaire majeur est en train de se jouer.
Privatisation des biens publics, risques nucléaires, atteintes à la biodiversité, dangerosité des OGM, dégâts de l’agriculture intensive : les écologistes ont étés les lanceurs d’alertes, il sont aujourd’hui les porteurs de solutions. Il est désormais temps qu’elles prennent toute leur place. L’écologie, c’est maintenant ! Et pour que les choses soient encore plus claires : nous n’avons pas seulement l’intention de faire témoigner nos idées dans le grand débat démocratique qui s’ouvre. Nous avons la volonté de les faire gagner !
Ces idées tiennent principalement en quatre grands chapitres.
Premièrement, pour préserver l’avenir et prévenir de risques majeurs, nous voulons une transition énergétique pour sortir de l’économie carbone et du nucléaire. La sortie du nucléaire en vingt ans est réalisable. Les économies d’énergies, l’efficacité énergétique et les filières de l’énergie renouvelable sont riches de centaines de milliers d’emplois, comme l’ont si bien compris les allemands. La France n’a pas le droit de prendre le risque d’un nouvel accident nucléaire. Du dérèglement climatique à la catastrophe de Fukushima, chacun mesure les conséquences de politiques irresponsables qui peuvent se résumer par : « après moi, le déluge » ! Nous savons aujourd’hui que le risque d’un accident nucléaire majeur en Europe n’est pas un risque mais une certitude, comme nous l’ont démontrés Bernard Laponche et Benjamin Dessus. Pour nous, la sortie du nucléaire ne se négocie pas, elle s’impose. Il faut que les choses soient claires : il n’y aura pas d’écologistes dans un gouvernement qui n’engagerait pas la sortie du nucléaire.
Deuxièmement, cette transition énergétique suppose une transformation écologique de l’économie, fondée sur la relocalisation et la reconversion des industries ainsi que sur une protection des frontières européennes à partir de critères environnementaux et sociaux. Il faut en finir avec le court termisme, la société du jetable et le culte de la croissance fondée sur des chiffres faux. Au « toujours plus » du PIB, nous devons opposer le « toujours mieux » des citoyens. La France doit se doter d’indicateurs nouveaux, en s’inspirant des propositions faites par la commission Stiglitz, vite mises au panier par le Président de la république en 2009. Notre objectif est de bâtir une économie économe, responsable et régulée, tournée vers le long terme. Bref, une économie qui permette de travailler mieux, moins et tous.
Troisièmement, nous nous battons pour le droit au respect et à la dignité pour tous. Nous voulons particulièrement lutter contre la discrimination territoriale. Les banlieues et les zones rurales abandonnées à leur sort ne sont pas une question secondaire. C’est là que se joue l’avenir de la République. Le sentiment d’exclusion des populations qui n’ont pas accès à des services publics adapté et à des conditions de vie décentes est une véritable bombe à retardement. Nous venons d’en voir une forme d’explosion en Angleterre. Les Français réclament de la dignité face aux discriminations de toute sorte. Ils réclament de la justice sociale face au chômage qui frappe particulièrement les jeunes. Ils réclament de la sécurité face aux violences et aux incivilités. L’écologie de responsabilité que je défends, c’est d’abord le refus d’accepter une société à deux vitesses : celle pour les nantis des centres villes et des quartiers d’affaires ; celle pour les exclus des zones abandonnées à leur sort.
Quatrièmement, nous voulons le renouveau démocratique. Définir le bien commun, c’est l’affaire de tous. La politique appartient à tous ceux qui veulent agir pour l’intérêt général. C’est une question de principe, bien sûr, mais c’est aussi une question de pragmatisme: on a besoin de tout le monde ! Je plaide pour que nos institutions s’ouvrent enfin à l’énergie créatrice de la société. Je plaide pour un printemps démocratique qui, face à la puissance des forces de l’argent, donne une légitimité plus forte au politique. Je m’engage pour une 6e République : proportionnelle, parité, non cumul des mandats, droit de vote des étrangers. Nous sommes pour la redistribution des pouvoirs et nous nous engageons à le faire si les électeurs nous en confient le mandat.
Chers amis,
Nos idées sont ambitieuses, mais elles sont à la hauteur du grand débat démocratique qui s’ouvre. Notre pays sort abîmé du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Permettez-moi de le qualifier d’un seul mot : recul. Recul écologique que symbolisent l’abandon de ce qui avait été négocié lors du Grenelle de l’Environnement ou les atermoiements sur les gaz de schiste. Faut-il rappeler la déclaration de Nicolas Sarkozy, il y a un peu plus d’un an : « l’environnement, ça commence à bien faire ». Recul économique et social, encore, que symbolisent le bouclier fiscal et l’aggravation des inégalités en matière de retraites. Faut-il rappeler que l’espérance de vie d’un ouvrier, à 35 ans, est de 6 ans inférieure à celle d’un cadre supérieur ? La réforme des retraites conduite par le gouvernement est une reforme en trompe l’œil. Nous reviendrons au droit à la retraite à 60 ans et engagerons une réforme juste et durable.
Recul des libertés publiques, enfin, que symbolisent l’accumulation des lois répressives. Absence d’éthique assumé et même revendiqué : les affaires Woerth-Bettencourt, Alliot-Marie-Ollier, Lagarde-Tapie, et aujourd’hui l’affaire Takieddine. Qui est Takieddine ? Un homme d’affaires peu recommandable. Un ami intime du clan Sarkozy : Hortefeux, Copé, Gueant. Un financeur supposé de la campagne d’Edouard Balladur. Un homme qui a recu du patron de Total à l’automne 2009 9,8 millions de dollars, avec la bénédiction de l’Elysée. Cet argent a transité par les paradis fiscaux quelques mois après que Nicolas Sarkozy ait décrété la fin des paradis fiscaux. Aujourd’hui comme hier je reste déterminée à lutter contre la corruption, y compris lorsqu’elle touche au plus haut sommet de l’Etat. Ici, nous sommes face à une affaire d’Etat.
Oui, chers amis, le temps de l’alternance est venu. Certains s’inquiètent. Une candidature écologiste est-elle bien nécessaire ? Je veux vous faire partager ma conviction profonde. Pour gagner la présidentielle, notre voix n’est pas un problème, elle est une solution. On nous parle sans cesse du 21 avril 2002. Mais on oublie que la gauche a également perdu en 1995 et en 2007. Alors, qu’il nous soit permis cette fois de faire différemment. Nous allons démontrer que le vrai parti du changement, c’est nous. Après nos succès des «élections européennes et des élections régionales, nous ne sommes pas là pour jouer les seconds rôles mais pour forger les conditions de la victoire. Vous m’avez choisie comme candidate à la Présidence de la République pas comme candidate au ratissage des voix écologistes pour le compte du Parti socialiste !
Nous sommes décidés à utiliser le premier tour de l’élection présidentielle pour que se mette en place un nouveau paysage politique. Et proposer une alternative à la simple mécanique de l’alternance. Nous n’avons aucun complexe face au Parti socialiste. Il s’est trop souvent comporté de façon hégémonique, voire méprisante face à nos demandes légitimes. Il a trop souvent renié ses engagements et poursuit encore des grands travaux inutiles comme l’aéroport de Notre Dame des Landes ou l’incinérateur de Clermont Ferrand.
Nous ne partons pas de rien. Trois millions d’électeurs nous ont fait confiance lors des européennes de 2009 et presque autant lors des régionales de 2010. Je pense d’abord à eux, mais aussi à tous nos concitoyens qui s’interrogent, et je veux leur dire simplement : la seule manière de construire une victoire qui trace la voie du changement écologique et du renouveau démocratique, c’est de voter pour nous.
Je veux dire solennellement ici que j’entends bien porter notre message auprès de tous les électeurs, y compris auprès de ceux qui peuvent être égarés par la démagogie du Front national. Le spectre du racisme et de la xénophobie hante l’Europe. Pas un jour ne passe sans sa livraison d’attaques contre les musulmans. Pas une semaine sans mise en cause des populations immigrées. Pas un mois sans une offensive contre les droits des minorités. Nous refusons ce visage de l’Europe et de la France. La haine n’est pas une solution à la crise. Elle n’est qu’une réponse dangereuse pour maintenir les privilèges des profiteurs. Un gouvernement qui veut ficher les plus fragiles d’entre nous est un gouvernement qui rompt avec l’esprit de la République.
Nous le savons bien : une parole de haine crée les conditions du crime de haine. Je veux m’arrêter ici un instant sur le drame terrible que vient de vivre mon pays natal, la Norvège. Vous avez entendu le poignant témoignage de mon ami, Audun Lysbakken, ministre de l’intégration qui a accepté notre invitation à venir parler devant vous.
Nous savons donc qu’il est possible d’opposer aux actions terroristes, non une guerre de civilisation, mais encore plus de démocratie, de solidarité, de transparence et de fraternité.
Il faut retrouver les valeurs de notre république pour affronter les défis de demain.
Chers amis,
Au moment où commence véritablement notre campagne pour l’élection présidentielle, je vous propose d’accepter un moment d’humilité. Nous avons un projet de transformation écologique de la société. Nous proposons des mesures précises pour faire face à la crise financière et avancer pas à pas vers une économie durable et une démocratie rénovée. Mais nous n’avons pas nécessairement réponse à tout. Notre campagne doit être l’occasion d’écouter et de donner la parole à celles et ceux qui croient, comme nous, qu’un autre monde est possible et nécessaire.
Nos concitoyens ne nous ont pas forcément attendus pour prendre en main leur engagement écologique. Songeons au bouleversement des comportements que constitue, depuis vingt ans, l’acceptation du tri sélectif. Songeons au travail sur la biodiversité que prennent en charge, sur le terrain, des milliers d’associations. Songeons à l’élan citoyen qui entoure les Amaps, les jardins partagés, l’aspiration à mieux se nourrir dans le cadre de la souveraineté alimentaire ! Pensons à tous les entrepreneurs qui font l’économie verte. Notre mission est d’ouvrir une perspective politique crédible à cette ébullition de la société.
Dans ce monde en crise, l’espoir nous vient aussi de l’autre côté de la Méditerranée. Nous pensons aux printemps démocratique des peuples arabes, aux luttes solidaires des indignés de Grèce, d’Espagne ou d’Israël. Au courage des Syriens qui affrontent à mains nues un régime sanguinaire.
Notre campagne présidentielle, je veux le souligner également, s’articule avec celle des candidats écologistes aux élections législatives qui suivront. Ces derniers seront autant d’ambassadeurs dans chacune des circonscriptions. Je serai leur porte-parole au niveau national. Ils seront mes porte-parole au niveau local.
Je suis française et fière de l’avoir choisi. Je suis aussi une binationale et fière du mélange de cultures que je porte. Je suis fille de couturier militaire et fière de ma famille. Je suis encore une auditrice de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale, dont j’ai suivi l’enseignement en 1996, et fière de mon intérêt pour les questions de défense. A ceux qui ont eu l’outrecuidance de me manquer de respect –je pense notamment à François Fillon -je dirai simplement ceci, au moment où débute notre grand débat national. Moi, je me refuse à trier entre les français selon leur date de naturalisation ou leur lieu de naissance. Je suis française par choix, par amour pour la France, ses valeurs et par amour pour mes compatriotes. Je ne suis jamais descendue dans le palais d’un dictateur. Je n’ai jamais confondu l’argent public et l’argent privé.
Et je veux rappeler ce que Théodore Monod, humaniste, pacifiste et grand officier de la Légion d’Honneur, avait répondu à François Mitterrand qui l’avait invité à assister au défilé du 14 juillet 1988 : « Je continue à nourrir le vivant espoir que le jour viendra où la fête nationale ne sera plus seulement militaire et verra défiler aussi les bûcherons, les cheminots, les mineurs, les instituteurs, les infirmiers et plus uniquement les hommes de guerre ».
Chers amis, la campagne sera rude, mais je souhaite qu’elle soit belle. Nous avons des atouts formidables, à commencer par une génération de jeunes écologistes qui sont le ferment de l’écologie de demain. Je veux saluer aussi, à travers vous, les milliers de militants de notre organisation ou de notre coopérative, les centaines de groupes locaux enracinés sur le terrain qui sont prêts, demain, à engager le combat électoral.
Que les écologistes rassemblés se mettent en ordre de marche, qu’ils construisent partout des comités de soutien, qu’ils aillent chercher chaque voix, car chaque voix comptera. Ensemble, je vous le promets, nous allons remettre les marchés à leur place, remettre l’écologie au centre de l’économie et remettre la démocratie au pouvoir. Je suis fière de vous représenter dans ce combat. Ensemble, nous allons faire gagner nos idées. Vive l’écologie, vive l’Europe vive la République, vive la France!