Epandages aériens de pesticides : ce n’est plus possible !!!

Une alternative : l’épandage biologique d’insectes.

A quoi sert une directive européenne interdisant les épandages de pesticides par voie aérienne, si des dérogations sont accordées à tour de bras ?
C’est la question que posent tous les militants et élus du Gers d’Europe Ecologie Les Verts.

Plusieurs départements du Sud-ouest de la France (dont le Gers, le Lot, les Landes et
la Haute-Garonne) ont été sujets à des demandes de dérogations concernant l’épandage
aérien de pesticides sur des cultures de maïs, suite à la décision prise en mai 2011 par M. Bruno Le Maire, alors Ministre de l’agriculture.

Ces dérogations contredisent pas moins de trois directives européennes. En effet, les effets dévastateurs qu’ont les épandages de pesticides, tant sur l’environnement que sur notre santé ont été prouvés, reconnus et c’est ce qu’entérinent la directive européenne du 21 octobre 2009, ainsi que la loi Grenelle 2 du 13 juillet 2010 ; malheureusement, dérogations et exceptions se multiplient. Tout cela est passé sous silence et l’on contourne le cadre législatif comme si cela n’avait aucune conséquence.

C’est la dérogation qui semble devenue la règle négligeant les aspects sanitaires : contamination des nappes et cours d’eau, dispersion des pesticides bien au-delà des parcelles traitées donc risque pour les populations environnantes, destruction de la microfaune dont en premier lieu les abeilles.

Contraints par la réaction de la population avec une pétition de plus de 10 000 personnes, les services de la préfecture du Lot ont étudiés la possibilité de traitement par lutte biologique contre la pyrale du maïs [1].

La préfecture du Lot a tranché : il n’y aura pas d’épandage aérien phytopharmaceutique dans le Lot. Le préfet a opté pour un traitement par lutte biologique contre la pyrale du maïs. Les Lotois qui s’étaient opposés à l’usage de pesticides crient victoire. Mais restent vigilants.

«C’est une première victoire. Mais il faut que les ministres Stéphane Le Foll et Delphine Batho prennent acte de la mobilisation et qu’avec les autres préfets de France, ils mettent fin aux épandages et privilégient les méthodes biologiques alternatives, comme l’annonce la Préfecture du Lot»

Le préfet du Gers, en juillet, «autorise l’épandage de pesticides dans des conditions
restrictives afin de permettre de concilier des impératifs environnementaux, agricoles et
de sécurité alimentaire»; explique-t-il dans son communiqué.

Au départ la demande d’autorisation concernait 45 communes et 2000 hectares. La dérogation préfectorale prise autorise le traitement aérien à partir du seul produit homologué à ce jour est limitée à 12 communes du Gers pour la société SODEPAC (Saint Georges, Touget, Castillon-Savès, Miradoux, Noilhan, Mansempuy, Saint Antonin, Saint Orens, Plieux, Sainte-Marie, Escorneboeuf et Lahas) et à 2 communes pour le syndicat des Multiplicateurs de semences du Midi-Toulousain (Bézeril et Samatan).

Selon la préfecture aucune commune en zone Natura 2000 n’est concernée. Il est d’ailleurs précisé que le préfet invite «les maïsiculteurs concernés par l’usage de produits phytopharmaceutiques à renoncer, dès l’an prochain, à tout épandage aérien de ces produits en privilégiant le traitement exclusif par voie terrestre ou par pulvérisation de produits biologiques par voie aérienne».

Dans le Gers comme dans les autres départements, pour les militants d’Europe Ecologie
Les Verts 32 aucune dérogation d’épandages aériens phytopharmaceutiques ne doit
plus être acceptée. Il faut développer le traitement par lutte biologique, y compris, si
nécessaire, par moyens aériens Une décision nationale est indispensable pour ne plus
revivre cette situation l’année prochaine.

Au delà des épandages aériens de pesticides, qui finalement ne sont qu’une conséquence de cette agriculture pratiquée aujourd’hui, nous, consommateurs, habitants, agriculteurs, syndicats, chambres consulaires, associations, mobilisons-nous pour repenser l’agriculture de demain.

Les Français s’inquiètent de plus en plus pour leur santé et commencent à faire le lien
avec leur alimentation, leur cadre de vie. Il faut que cette prise de conscience s’amplifie,
pour qu’ils deviennent des acteurs de l’Ecologie Politique de demain.

Pour le groupe EELV 32 Jean Paul Dugoujon

[1] La pyrale du maïs est un papillon qui fore les tiges et peut rendre le maïs impropreà la consommation par augmentation de sa teneur en mycotoxines. La méthode consisteà disperser sur les parcelles cultivées, des trichogrammes, minuscules insectes (0,5 mm environ) dont les larves parasitent et détruisent les œufs de pyrale.

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