En Irlande, le décès d’une femme relance le débat sur l’avortement



Manifestation en Irlande suite au décès de Savita Halappanavar. AFP

Le débat sur l’avortement a été relancé en Irlande suite au décès d’une jeune femme le 28 octobre, victime d’une septicémie. Enceinte, sa grossesse s’est révélée dangereuse, mais l’avortement lui a été refusé. L’avortement est illégal en Irlande – sauf dans les cas où la vie de la mère est en danger; mais cette affaire a scandalisé les Irlandais et plusieurs manifestations ont eu lieu le mercredi 14 novembre, dont une devant le Parlement, à Dublin. Le 21 octobre dernier, Savita Halappanavar, enceinte de 17 semaines, s’est présentée à l’hôpital universitaire de Galway (à l’ouest du pays) pour des douleurs dans le dos. Le personnel médical a alors découvert qu’elle était en train de perdre l’enfant, rapporte The Irish Times.

 

Au lieu de quelques heures, la fausse couche a duré plusieurs jours et les douleurs de la jeune femme se sont aggravées. Elle a demandé à avorter, mais elle a rencontré un refus catégorique au motif que le coeur du foetus battait encore et que l’Irlande est un pays catholique. D’après son mari, elle a répété sa demande à plusieurs reprises sur une période de trois jours. A chaque fois, on lui a refusé toute intervention médicale, alors qu’elle « était vraiment à l’agonie ». Le fœtus de Savita Halappanavar a finalement été retiré deux jours après, une fois que les battements de son cœur ont cessé. Mais il était déjà trop tard. Son état a dégénéré en septicémie et elle est décédée le 28 octobre aux soins intensifs.

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