Courrier F. Simon aux militant-es écologistes

Toulouse, 19 Juin 2012

Cher-e ami-e,
Je tiens à remercier les militantes et militants qui m’ont aidé tout au long de la
campagne sur la troisième circonscription de la Haute Garonne.
La déception peut être légitime puisque nous échouons à 350 voix près. Mais
c’est la loi de la démocratie et nous devons l’accepter.
Je ne peux que souligner l’importance prise par le redécoupage de cette
circonscription en retirant les quartiers populaires de Saouzelong, la commune
de Montrabé, connus pour leur vote de gauche, afin de favoriser clairement le
candidat de la droite. La réintégration virtuelle des résultats de ces bureaux
aurait permis l’élection d’un député EELV de plus à l’Assemblée Nationale !
Par ailleurs, je ne peux que constater l’abstention et le fort nombre de bulletins
nuls de second tour. Il est bien clair, comme il était prévisible, que la division
s’est transformée en une soustraction, à la perte de suffrages qui ont participé à
ce résultat.
L’attitude du maire de Balma a été insupportable. Par son refus des accords
nationaux, par sa candidature de division, il a empêché une dynamique de
premier tour, élément essentiel d’entrainement pour une victoire de second tour.
La confusion, voulue et permanente, entre sa candidature de division et la
mienne, officielle pour EELV et PS, a été savamment entretenue par l’utilisation
de chartes graphiques identiques, d’images en présence de François Hollande
ou d’élus de notre région, de notre département, de la ville de Toulouse.
La visite en fin de campagne de premier tour en tant que conseiller général,
avec le maire de Toulouse et deux de ses élus, dans la partie toulousaine de la
circonscription, a été également un élément de confusion manifeste.
Le soutien officiel du PRG, par le biais d’une élue municipale, n’a bien
évidemment rien arrangé.
Bien pire, sa campagne de dénigrement permanent, relayée en permanence
par la presse régionale quotidienne, a créé doutes et fractures chez certain(e)s
lecteur(trice)s peu au fait de l’histoire toulousaine ou de nos positionnements
dans les collectivités, région, communauté urbaine. Et elle a suffi comme seul
argument, tout au long de la campagne, au candidat de l’UMP, y compris dans
ses tracts.
C’est dire que nous ne devons subir aucune admonestation pour n’avoir échoué que de 350 voix après une telle course d’obstacles.
Mais il existe une autre lecture bien plus belle et bien plus riche. parce que nous avons pu bien travailler ensemble, écologistes et une grande partie des
membres du Parti Socialiste. Les documents de campagne, en particulier le six
pages qui expliquait une autre politique sur le fond, les réunions publiques ont
été préparées et réalisées en commun. Le lien indispensable entre justice
sociale et écologique est apparu essentiel. Le changement de société, un autre
type de développement, une transition énergétique, le maintien des services
publics étaient des objectifs partagés par nous toutes et tous. Cette bonne
entente est riche de promesses et me laisse augurer d’un bel avenir pour les
idées de l’écologie politique.
Comme vous toutes et tous, je ne peux que me réjouir de la large majorité
parlementaire obtenue autour de François Hollande. Nous avons obtenu le plus beau résultat de notre récente histoire. Nous aurons 18 député(e)s à l’AN. Il est sûr que je suis un peu triste de ne pas en faire partie. Riche de sa diversité et de sa pluralité, elle saura mettre toute son énergie à instaurer les réformes
économiques, sociales et écologiques nécessaires à notre pays.
Pour ma part, je resterai présent et actif sur la totalité de la troisième circonscription., fidèle à ce que j’ai commencé à engager dans cette campagne,
avec l’ensemble des élus, des associations, des citoyens, pour faire avancer nos
idées écologiques et sociales

Avec toute mon amitié
François Simon

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